Un rapport de recherche intitulé Marché du sexe et violences à Genève[ [Aspasie, (rubrique Rapports)]], dù aux sociologues Milena Chimienti et Agi Földhazi, mandatées par l’association Aspasie, dresse un état des lieux effrayant du quotidien des femmes dans la rue, salons de massage, bars à champagne et cabarets.
Insultes, agressions, viols, vols, humilliations, propos racistes, marchandages, harcèlements… Les violences commises par les clients forment le point commun principal entre les quatre milieux examinés
, constatent les auteures.
S’y ajoute une concurrence effrénée entre les femmes elles-mêmes, allant des dénonciations à la violence déclarée. Les patrons d’établissements jouent de la vulnérabilité de leurs recrues en leur imposant une effroyable relation de dépendance qui les contraint à accepter des clients ivres, des rapports sans préservatif, ou à consommer d’importantes quantités d’alcool.
La police complète le tableau en affichant bien souvent une parfaite indifférence aux agressions.
Le rapport est édifiant même si, dans la droite ligne du militantisme d’Aspasie en faveur d’une reconnaissance des métiers du sexe
, il s’efforce de reporter la responsabilité de ces violences sur le stigmate
social qui entoure la prostitution…