« Marché du sexe » : une violence omniprésente

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Un rapport de recherche intitulé Marché du sexe et violences à Genève[ [Aspasie, (rubrique Rapports)]], dù aux sociologues Milena Chimienti et Agi Földhazi, mandatées par l’association Aspasie, dresse un état des lieux effrayant du quotidien des femmes dans la rue, salons de massage, bars à champagne et cabarets.

Insultes, agressions, viols, vols, humilliations, propos racistes, marchandages, harcèlements… Les violences commises par les clients forment le point commun principal entre les quatre milieux examinés, constatent les auteures.

S’y ajoute une concurrence effrénée entre les femmes elles-mêmes, allant des dénonciations à la violence déclarée. Les patrons d’établissements jouent de la vulnérabilité de leurs recrues en leur imposant une effroyable relation de dépendance qui les contraint à accepter des clients ivres, des rapports sans préservatif, ou à consommer d’importantes quantités d’alcool.
La police complète le tableau en affichant bien souvent une parfaite indifférence aux agressions.

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Le rapport est édifiant même si, dans la droite ligne du militantisme d’Aspasie en faveur d’une reconnaissance des métiers du sexe, il s’efforce de reporter la responsabilité de ces violences sur le stigmate social qui entoure la prostitution

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Claudine Legardinier
Journaliste indépendante, ancienne membre de l’Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes, elle recueille depuis des années des témoignages de personnes prostituées. Elle a publié plusieurs livres, notamment Prostitution, une guerre contre les femmes (Syllepse, 2015) et en collaboration avec le sociologue Saïd Bouamama, Les clients de la prostitution, l’enquête (Presses de la Renaissance, 2006). Autrice de nombreux articles, elle a collaboré au Dictionnaire Critique du Féminisme et au Livre noir de la condition des femmes.