LA VIE EN ROUGE est un espace de prise de parole pour celles que l’on n’écoute jamais : des personnes ayant connu la prostitution, qui reprennent le pouvoir sur leur récit, et qui le partagent avec courage et lucidité.
Dans ses thématiques de fond – témoignages et analyses brillantes de celles qui connaissent la réalité de la prostitution – comme dans sa forme – entièrement conçu et réalisé par ces femmes, La Vie en Rouge est un podcast inédit et révolutionnaire.
Après le succès de la saison 1 (près de 100 000 écoutes!), de nouvelles personnes témoignent dans cette deuxième saison: quinze survivante·s âgé·es de 19 à 67 ans, quatorze femmes et un homme qui souhaitent faire entendre leur voix.
La saison 2 a également été travaillée en co-construction avec le Mouvement du Nid, avec de nouveaux récits, de nouvelles voix, et une même volonté : montrer la réalité du système prostitutionnel, loin des fantasmes et du silence.
L’un des objectifs de la diffusion du podcast était de tendre le micro à d’autres personnes ayant connu la prostitution afin qu’elles et ils se sentent en capacité de parler à leur tour. C’est un pari réussi puisque les voix des survivantes de la première saison ont permis à de huit autres personnes souhaitant témoigner de leur vécu d’y prendre part.
Dans cette deuxième saison, il est question de violences, de stigmate et de domination, mais aussi de résistance, de solidarité et de reconstruction.
Frère de banquise : « j’ai eu envie d’apporter la voix des garçons victimes d’inceste et de prostitution, et de pouvoir parler à ceux qui ne peuvent pas le faire ».
Ambre ouvre la saison 2 de La Vie en Rouge – Épisode 1/3
« On a une marge de manœuvre, une capacité d’agir extrêmement faibles dans la prostitution. La seule capacité qu’on ait, c’est ce qu’on est capable de refuser de subir. Et encore, il y a plein de femmes qui sont dans l’incapacité totale de refuser de subir quoi que ce soit. »
Ambre, étudiante en philosophie et survivante de la prostitution, propose à travers son témoignage, une analyse en profondeur du système prostitutionnel. Avec force et lucidité, elle pointe du doigt la déconstruction nécessaire des imaginaires qui gravitent autour de la figure de la prostituée. Elle interroge aussi brillamment la catégorie “d’esclavage sexuel” et montre comment un consentement libre et éclairé ne peut pas être acheté dès que l’argent instaure un rapport de domination.
Vous pouvez écouter le premier épisode ici sur toutes les plateformes d’écoute. N’hésitez-pas à relayer ce lien pour donner de l’écho à la parole exceptionnelle de toutes ces personnes concernées, qui savent de quoi elles parlent !
Pour en savoir plus
Ce podcast rend audible la parole des premières concernées auprès d’un large
public, qui n’y a pas toujours facilement accès. Elles y racontent leur vécu
prostitutionnel, partagent leurs parcours personnels et témoignent de leur
engagement pour construire un monde où, selon leurs propres mots, aucune autre
fille ou femme n’aurait à traverser ce qu’elles ont subi.
La Vie en Rouge avait deux objectifs principaux : dire la réalité de la prostitution et
libérer la possibilité pour d’autres de parler à leur tour.
C’est une réussite à un tel niveau qu’un troisième effet s’est avéré : le podcast a eu
un effet transformateur et central dans le parcours de reconstruction, individuel et
collectif.
Rosalie : « En écoutant, elles se sont dit qu’elles voulaient faire la même chose,
participer à ce mouvement de libération de la parole. On leur tendait la main et elles
la prenaient, on les emmenait dans l’aventure ».
Remerciements :
Merci à la Cité Audacieuse, qui a mis à disposition son studio d’enregistrement La Poudre et à la Fondation des Femmes pour son soutien indéfectible aux femmes victimes de violences.
Ce podcast a pu être produit grâce au soutien du SDFE et de l’AGRASC
Toute l’équipe de La Vie en Rouge remercie particulièrement les généreux·ses donateur·ices qui ont participé à la collecte qui nous aide à finaliser cette saison 2. Il nous manque encore des fonds pour poursuivre avec une saison 3, alors que nous avons déjà de nouvelles personnes qui souhaitent enregistrer.