Selon la Fondation Scelles, la prostitution affecterait 30 millions de personnes dans le monde, surtout des femmes et des enfants, et rapporterait autour de 300 milliards d’euros.
La Fondation Scelles publie son 4ème Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle tarifée justement sous-titré Exploitations, persécutions, répressions
. Il établit le constat de la croissance manifeste de cette forme d’exploitation (avec des victimes de plus en plus jeunes) mais le teinte d’espoir, au moment où, face au désastre réglementariste, l’abolitionnisme marque des points dans des pays de plus en plus nombreux.
C’est Gérard Biard, porte parole de Zéromacho, qui ouvre le feu avec un mot-clé : vulnérabilité. Les personnes prostituées sont définitivement des personnes vulnérables (l’ouvrage montre que les minorités ethniques en sont les premières victimes) et les proxénètes des individus qui tirent parti de leurs vulnérabilités.
Leurs affaires sont particulièrement prospères. Selon la Fondation Scelles, la prostitution affecterait 30 millions de personnes dans le monde, surtout des femmes et des enfants, et rapporterait autour de 300 milliards d’euros.
Au delà de la question des profits, elle soulève de multiples enjeux : liens avec le terrorisme, recrutement via les réseaux sociaux, développement de pseudo « sites de rencontre », ouverture à travers l’Europe de méga-bordels toujours plus méga! L’ouvrage aborde ces sujets d’actualité en même temps qu’il décrypte utilement le
discours du lobby pro-prostitution et synthétise les grandes lignes de l’actualité judiciaire dans le monde.
Une importante partie propose un point sur les politiques et la situation dans 38 pays (avec d’intéressants articles, mais où manque cruellement la Suisse).
A l’arrivée, le document illustre parfaitement cet avertissement des premières pages : La réalité de la prostitution est celle de l’exploitation et de la traite de dizaines de millions d’êtres humains, celle de la mort programmée d’enfants livrés à la prostitution de plus en plus jeunes, celle de l’esclavage, de camps de dressage, d’actes de tortures proposés par des chaînes de bordels, de viols, de meurtres, celle de la criminalité organisée qui la gouverne ou encore du terrorisme qu’elle finance.
Cet article est paru dans le numéro 188 de notre revue,Prostitution et Société. Pour nous soutenir et nous permettre de continuer à paraître, abonnez-vous!