Meurtre de Géraldine : le Mouvement du Nid dénonce un féminicide prostitutionnel transphobe et se porte partie civile

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Il y a une semaine, Géraldine, femme transgenre, était assassinée par un homme de 22 ans, un « client » prostitueur, qui s’est ensuite rendu à la police. Le Mouvement du Nid dénonce ce féminicide prostitutionnel transphobe.

Nous adressons à sa famille et à ses proches toute notre sympathie et notre soutien. Toutes nos pensées vont vers Géraldine.

Le Mouvement du Nid va se constituer partie civile.
Nous le faisons à chaque fois que nous avons connaissance du meurtre d’une personne en situation de prostitution pour contribuer à faire reconnaître la gravité des violences systémiques dont elles sont victimes.

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Le meurtrier a été mis en examen pour meurtre en raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre de la victime. Il avait sollicité auprès d’elle un acte sexuel tarifé, ce qui est interdit par la loi.

« Depuis 80 ans que notre association accompagne des personnes prostituées, nous constatons que les « clients » prostitueurs sont les premiers auteurs de violence contre elles, jusqu’au féminicide, et ce quel que soit le lieu où se déroule l’acte sexuel, dans la rue, en hôtel, en appartement », souligne Claire Quidet, présidente du Mouvement du Nid.

Nous constatons par ailleurs sur le terrain que les femmes trans exploitées dans la prostitution sont souvent encore davantage en danger : comme cela semble être le cas ici, certains hommes deviennent violents lorsqu’ils découvrent qu’ils ont affaire à une personne trans, comme l’expliquait récemment Esther, survivante de la prostitution qui a parlé dans le podcast La vie en rouge.

De grande taille, cheveux courts, elle a parfois craint pour sa vie quand des hommes contactés sur Internet la voyaient et la prenaient pour une personne trans. Des femmes trans nous ont  par ailleurs rapporté avoir été récemment tazzées et gazées par des « clients  prostitueurs.

Actuellement, la normalisation des discours racistes, sexistes et transphobes par de nombreux responsables politiques a pour conséquence directe une exacerbation de la violence à l’encontre des femmes, des personnes LGBTQIA+ et des étranger·es.

Nous le constatons au quotidien auprès des personnes que nous accompagnons. Les « clients » prostitueurs incarnent tout ce qui fait
« l’homme violent » dénoncé par nos associations féministes.
Nous dénonçons une fois de plus l’impunité dans laquelle ils peuvent agir. Il est urgent de prévenir l’achat d’acte sexuels, de sanctionner les auteurs et de protéger les victimes !

Et que l’homme qui a tué Géraldine soit jugé aux assises et condamné lourdement pour ce féminicide visant une personne prostituée.