Toujours aussi anti-féministe et conservateur, le RN nous fait part de sa dernière trouvaille : rouvrir les bordels, sous une forme pseudo-moderne de « coopératives ».
Institutionnaliser la violence et la domination masculine, voilà qui est moderne en effet ! En 2025, à l’ère post-#MeToo, imaginer que l’on puisse organiser des lieux où l’on paie pour disposer du corps des femmes pour du sexe est une simple aberration.
Rouvrir les bordels reviendrait à encadrer la vente des femmes, en premier les plus précaires d’entre elles, à leur offrir la violence et l’exploitation comme seule alternative pour survivre. Cela reviendrait à décriminaliser les proxénètes rebaptisés “gérants”, à légitimer les clients prostitueurs toujours plus nombreux et violents et à livrer les mineur·es aux pédocriminels.
L’achat d’actes sexuels est interdit en France, depuis l’adoption de la loi de 2016, et des programmes de sortie de prostitution sont proposés aux personnes qui le souhaitent.
Rappelons que La Cour européenne des droits de l’homme, dans son arrêt M.A. et autres c. France, consacre le modèle abolitionniste comme un ensemble protecteur, global et cohérent dans la lutte contre le système de la prostitution. Que les prétendus effets négatifs de cette loi sont infondés, mais plutôt inhérents au système prostitutionnel lui-même.
Le sondage récent de la Fondation Scelles et d’IPSOS confirme que 9 Français·es sur 10 soutiennent le modèle abolitionniste et 3 Français.e.s sur 4 disent que pour lutter contre le système prostitutionnel il faut pénaliser davantage les « clients ».
Nous réaffirmons que l’extrême droite n’est pas l’alliée des femmes ni du féminisme. Sous couvert d’ouverture et de défense des droits des femmes, elle promeut la vieille tradition patriarcale de volonté des hommes de contrôler et d’accéder aux corps des femmes. L’extrême droite méprise ouvertement les femmes, et surtout les plus vulnérables, qui seraient les premières victimes d’un retour des bordels.
Ecoutons plutôt les survivantes ! L’abolition de la prostitution est une lutte féministe, antiraciste et de justice sociale. Nous continuerons de la porter, contre toutes les attaques de l’extrême droite et contre toute tentative d’institutionnaliser cette violence faites aux femmes.
Communiqué de presse de CAP international, Fondation Scelles, Mouvement du Nid, avec le soutien du collectif Abolition




