Beaucoup de prostituées, comme elle, disent faire ce «métier» de leur plein gré. Qu’y a-t-il sous ces paroles de convenance qui permettent à la société de se donner bonne conscience?
Vingt-deux ans et tout sourire. La légèreté et l’insouciance incarnées. Se trouver en face de cette grande fille lorsque l’on met sa rage à dénoncer la prostitution comme bastion de l’exploitation et du mépris des femmes a de quoi vous traverser d’un doute. Ainsi apparaît Nadine, prostituée et modèle d’équilibre. Elle rit beaucoup. Et dit avoir choisi. Comme tant d’autres, elle met en avant sa «liberté». Et vous l’écoutez, pleine de votre conviction que la prostitution est à l’aube du XXIe siècle l’un des plus choquants archaïsmes de nos sociétés…
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Un article paru dans Le Nouvel Observateur, semaine du 18 mai 2000.