Metz – Conférence-débat : Prostitution, une guerre contre les femmes

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Nous organisons en partenariat avec la Délégation aux Droits des Femmes de Lorraine et la Mairie de Metz une conférence-débat avec Claudine Legardinier, journaliste, à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage.

Mardi 24 novembre 2015

à 18h30

À l’Hôtel de Ville de Metz, salon de Guise

Annonce

Prostitution, une guerre contre les femmes

Éditions Syllepse

Présentation de l’éditeur

Il n’y a pas que les intégrismes qui menacent l’avenir des femmes. L’ultralibéralisme, de façon plus douçâtre, travaille à leur asservissement. En cherchant à normaliser la prostitution, présentée comme une option parmi d’autres, il entrave aujourd’hui leur longue marche vers l’autonomie et l’égalité.

Le temps est venu de mesurer le prix infini payé par les femmes à ce « fossile vivant ». Même relooké, même glamourisé, il est le miroir, partout dans le monde, de leur condition fragilisée. Loin d’être une solution, il constitue une double peine qui pèse sur les accidentées de la vie.

Car c’est du tort que la prostitution fait d’abord aux femmes. A toutes les femmes. Ce « destin » éternel auquel beaucoup s’empressent de les renvoyer est l’arme majeure de leur dévalorisation, dans le réel comme au plan symbolique. Pour les premières concernées, c’est une impasse qui peut coùter cher : privation de parole, déni de droits, rackets, violences et humiliations quand ce n’est pas meurtres. Pour toutes, un laboratoire des stéréotypes les plus éculés et un insidieux plafond de verre.

Les profits et bénéfices ? Ils vont à d’autres, et d’abord à la machine capitaliste et à l’ordre marchand : proxénètes, secteurs multiples (tourisme, médias, etc), Etats qui lorgnent sur cet apport rêvé pour le PIB ; mais aussi « clients » qui usent là de l’outil idéal pour l’exercice du pouvoir et la conservation du vieil entre-soi masculin.

La complaisance reste infinie. Des médias, des intellectuels, appuyés par certains courants politiques, exercent une propagande tenace pour encourager l’activité. Les résultats sont là : le recours à la prostitution connaît une croissance exponentielle sur le terreau porteur de la précarité.

Preuve est pourtant faite, après des siècles d’échecs pour l’organiser et la contrôler, qu’il est temps de changer de curseur ; de déboulonner cette forteresse réputée imprenable. En la matière, la France a fait depuis le tournant des années 2000 un important et courageux pas en avant.

Une révolution culturelle est donc en marche, rien de moins. Une utopie amoureuse et politique porteuse de transformation sociale, un projet d’avenir qui affirme le rejet du tout-marchandise et la volonté d’un nouveau vivre-ensemble.