Des néons sous la mer

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Curieux premier roman que : Des néons sous la mer de Frédéric Ciriez, objet textuel serait sans doute une définition plus juste… tant la multiplicité des textes l’emporte sur « l’histoire ».

Un vague fil directeur est cependant constitué par le récit autobiographique d’un « je » anonyme, vestiaire à l’Olaimp, bordel sis dans un sous-marin désaffecté au large de Paimpol. Nous sommes en 2011 et la prostitution, légalisée, est assimilée à une activité commerciale relevant du ministère des P.M.E..

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Le récit s’affole alors, accueillant de façon vertigineuse toutes les approches possibles de la prostitution. Se succèdent l’approche économique de l’établissement , l’approche éthno-corporelle du personnel de bord, l’approche marketing de la clientèle etc…

La surenchère parodique de l’ensemble, renforcée par un foisonnement de notes « savantes », noie la réalité de la prostitution, entr’aperçue au hasard de quelques « témoignages » de prostituées à la langue forcément verte.

La quatrième de couverture évoque avec complaisance la question complexe – et ici décomplexée (sic) de la prostitution. Le lecteur, même averti et patient, retiendra sans doute davantage la vacuité d’une entreprise où la prostitution n’est qu’un pré-texte à variations poétiques et jeux de langage.