Selon une étude de la police parue en novembre dernier, huit personnes sur dix se prostituant en France sont étrangères, pour la plupart des femmes d’Europe de l’Est et d’Afrique. « Il est impossible de dire combien de personnes se prostituent en France et même très délicat d’avancer une simple évaluation », souligne l’OCRETH.
Le racolage est poursuivi, pas la consommation
Selon des chiffres de l’OCRETH, la population étrangère représente 83 % du total des procédures pour racolage. Parmi elles, les Européennes de l’Est (Roumaines, Bulgares et Albanaises surtout) sont les plus nombreuses (45 %).
La police constate de plus en plus la présence de Biélorusses et d’Ukrainiennes. Les Africaines sont presque aussi nombreuses (40 %). Il s’agit en premier lieu de Nigérianes, de Camerounaises et de Sierra-Leonaises.
L’Amérique (République dominicaine, Brésil et Équateur) représente une part d’environ 10 %. Les Asiatiques, Chinoises pour la plupart, restent peu nombreuses.
Dans les huit premiers mois de 2004, la police a démantelé 32 réseaux dont 17 d’Europe de l’Est et 13 d’Afrique, selon une source policière. Les procédures à l’encontre de clients, bien moins nombreuses, ne sont en général ouvertes que si la prostituée est mineure. Dans les autres cas, ils ne sont éventuellement entendus que comme témoins.