Propositions pour freiner l’exploitation sexuelle dans le monde

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Alors que le marché de l’exploitation sexuelle ne cesse de s’intensifier dans le monde, les moyens déployés pour tenter d’endiguer ce phénomène criminel demeurent encore très limités.

Tel est le constat établi par l’Observatoire international de la Fondation Scelles dans son 5e rapport mondial, publié en mai dernier, qui a fait un état des lieux du système prostitutionnel dans 35 pays.

Les bouleversements géopolitiques actuels sont à  l’origine d’une grave crise migratoire qui favorise le développement du crime organisé. En Europe, les premières victimes sont les femmes et les jeunes. Aujourd’hui 48% des personnes qui subissent la traite des êtres humains sont des mineures. Le marché de l’exploitation sexuelle est démultiplié par le Web -2/3 des activités de prostitution se déroulent sur internet- tandis que des courants « pro travail du sexe » contribuent à  occulter la violence inhérente au système prostitutionnel.

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Face à  cette réalité, le 5e rapport de la Fondation Scelles propose des « nouvelles réponses » concrètes pour lutter contre la marchandisation des êtres humains :

  • reproduire le modèle nordique qui protège les victimes et pénalise les profiteurs (proxénètes, clients)
  • Renforcer l’arsenal juridique pour endiguer l’exploitation sexuelle numérique
  • rétablir la vérité sur la prostitution qui est une marchandisation de la personne humaine.

« Système prostitutionnel : nouveaux défis, nouvelles réponses », mai 2019, 683 pages. Fondation Scelles, sous la direction d’Yves Charpenel, Document à  consulter et à  télécharger sur : Rapportmondialprostitution.org