Une loi qui va dans le sens de l’histoire. Un sondage Ipsos publié parle Parisien du 21 janvier 2019 le confirme, au delà de toute attente. 71% des sondés se prononcent en faveur du maintien de la loi, ce chiffre montant à 84% pour les 18-24 ans !
Ce sondage vient à point nommé donner un reflet de l’opinion au moment où le Conseil constitutionnel doit examiner la loi du 13 avril 2016 (mardi 22 janvier) pour décider ou non de l’abrogation du volet pénalisation des « clients ». Ses opposants, qui ont déposé cette requête, seront sans doute surpris d’apprendre que 78% des personnes interrogées estiment que cette loi destinée à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel est une bonne chose
. 31%, soit près d’un tiers, la jugent même urgente
. Comme en Suède, premier pays à avoir en 1999 adopté ce type de loi abolitionniste, l’opinion s’y montre donc clairement favorable et intègre tout naturellement cette nouvelle valeur
.
Seul bémol, le fossé entre les appréciations des hommes et les femmes reste saisissant. Si 40% des hommes sont pour l’abrogation de la pénalisation des clients prostitueurs, les femmes ne sont que 20%. Et si les hommes admettent à 66% que la prostitution est une violence, les femmes en sont sùres à 81%. Enfin, un tiers des premiers pensent que la prostitution est un travail comme un autre, contre 22 % chez les secondes. Les femmes restent manifestement beaucoup plus sensibilisées et concernées. On peut espérer, suite à l’excellente tribune des hommes non prostitueurs publiée le 20 janvier dansLe Journal du Dimanche, que l’écart ne fera que se resserrer.
Découvrir l’ensemble du sondage Ipsos CAP International sur le site de CAP International.