Liège renonce à ses bordels et réfléchit à un supermarché du sexe

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Un projet politique sécuritaire et cynique, visant à « nettoyer » les trottoirs sans mettre en péril les profits des proxénètes.

Le quartier Cathédrale-Nord, en plein centre-ville de Liège, abrite le quartier « rouge » de la ville, comptant pas moins d’une cinquantaine de maisons closes.
Le collège communal fait le constat que ce quartier devient un lieu d’insécurité permanente, dùe principalement à la prostitution et à la toxicomanie, a annoncé Willy Demeyer, le bourgmestre de Liège.

Cette fois-ci chez nos voisins belges, c’est un nouvel épisode dans l’histoire de l’échec patent de la légalisation du proxénétisme et de la réglementation de la prostitution, qui fait écho à des décisions similaires à Amsterdam et Rotterdam l’année dernière.

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La ville promet que ces fermetures se feront en coopération avec les associations de terrain et les personnes prostituées, dont le nombre est estimé à 150, à partir d’avril prochain.

L’expérience de la politique municipale liègeoise prend tout son sens à la lumière des tentatives – jusqu’ici endiguées – de l’entrepreneur flamand De Coninck, propriétaire de l’eros-center géant « Villa Tinto », qui souhaite édifier un établissement similaire à Liège.

En effet, la fermeture des bordels du centre-ville pourrait être utilisée pour justifier le feu vert de la mairie à la construction de ce Villa Tinto bis à la périphérie de la ville : prétextant une « sécurité accrue » pour les personnes prostitué-e-s et les « clients », se faisant fort de « casser les prix », collaborant avec les services de police, De Coninck aurait d’ores et déjà vendu un tel projet à la municipalité de Bruxelles pour 2010[Sur le site [RTL-info Belgique.].