Les prostitueurs, auteurs d’agressions, de viols et de féminicides 

33

« Prostitueurs » sur la sellette. Sur trois affaires récentes, deux au moins mettent clairement en cause des « clients » prostitueurs… un fait classique. Souvent pour des refus de paiement ou parce que la personne prostituée a exprimé un désaccord, ces hommes sont susceptibles d’aller jusqu’à la violence déclarée, voire pour certains jusqu’au meurtre.

Le 28 mai 2024, une femme de 57 ans a été poignardée dans une rue de Toulouse par un « client » qui aurait exprimé son refus de la payer. Elle est gravement blessée. L’homme, placé en garde à vue, était déjà connu de la Justice. Il était sorti de prison en décembre 2022 après avoir été condamné en 2009 pour le meurtre d’une femme prostituée commis deux ans plus tôt.

Plusieurs procès se sont tenus ce même mois de mai pour des viols et agressions graves sur des femmes prostituées, comme toujours prioritairement visées.

Annonce

Le 21 mai à Aix en Provence, était jugé un autre « client » prostitueur, accusé d’avoir violé en 2019, sous la menace d’un cutter, une jeune femme de 23 ans qui s’était rendue chez lui à Martigues en tant qu’« escorte ». Selon La Provence, sous cocaïne et vodka, il l’avait violée à plusieurs reprises au cours de la nuit puis l’avait séquestrée dans le coffre de sa voiture pour une terrifiante virée nocturne.

L’alerte donnée par des amis de la victime avait permis de la retrouver tandis que le « client » avait pris la fuite. Repéré quelques mois plus tard en Espagne où il semble qu’il se soit livré au même type d’agression, il avait été arrêté en janvier 2022. Il encourait 20 ans, le tribunal l’a condamné à 12 ans de prison.

Les 23 et 24 mai, à Caen, trois hommes âgés de 24, 25 et 31 ans étaient jugés pour vol avec arme sur trois prostituées transgenres originaires du Brésil, des faits survenus en 2019. Selon Ouest France, les agresseurs auraient usé d’une arme à feu et d’un couteau pour les menacer avant de les dévaliser. Ils ont été condamnés à deux à quatre ans de prison ferme.

 A lire également, Le paiement, prétexte à l’impunité du viol et du féminicide prostitutionnels