Dans une société baignée de « culture porno » et de stéréotypes de sexe, l’éducation à la vie affective et sexuelle est une urgence rappelée aussi bien par les instances internationales (OMS, Unesco, ONU) que nationales (Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les hommes, défenseur des droits, secrétariat aux droits des femmes). Et la loi du 13 avril 2016 intègre la prévention de l’exploitation sexuelle dans les cours d’éducation à la vie affective et sexuelle. Ces séances, prévues par la loi depuis 2001, restent réduites à un saupoudrage. Le gouvernement a donc décidé à l’été 2018 de faire enfin appliquer cette loi vieille de 20 ans parce qu‘« il est important d’aborder la question de l’égalité entre les filles et les garçons, qui est une valeur fondamentale de notre République».
Le sujet est capital. Le Mouvement du Nid en sait quelque chose, lui qui est impliqué dans la prévention depuis les années 90 et mesure le manque criant d’infos sur la sexualité.
La plupart de ses délégations interviennent dans les collèges et lycées où elles rencontrent plus de 20 000 jeunes à qui elles délivrent, au-delà de la prévention de la prostitution, un message d’égalité et de respect de l’autre. Les demandes, de plus en plus nombreuses, émanent principalement des infirmières scolaires et des assistantes sociales qui se sentent désarmées face à des conduites pré-prostitutionnelles ou même prostitutionnelles, au cyber-harcèlement et aux chantages à caractère sexuel, aux comportements sexuels à risques, à la consommation de pornographie, aux violences sexuelles…
La prévention de la prostitution entre aujourd’hui dans les préoccupations des personnels au contact avec les jeunes. Le Mouvement du Nid intervient en milieu scolaire et aussi dans toutes les manifestations à destination des jeunes : forums, actions santé et citoyenneté, lutte contre le sida, foyers de jeunes travailleurs, etc. Dans le cadre de ces actions, le Mouvement du Nid adopte une posture pédagogique et non militante.
Téléchargez notre dossier complet !