Après des siècles de parole muselée, l’émergence des « Survivantes », ces dernières années, a apporté un poids décisif aux organisations abolitionnistes qu’elles sont venues rejoindre. Face aux représentantes du « travail du sexe », les survivantes de la prostitution entendent avec la force de leur expérience peser sur l’opinion mais aussi sur les choix politiques.
Partout dans le monde, et pour la première fois, des femmes dénoncent publiquement les violences qu’elles ont vécues dans l’exploitation sexuelle commerciale. Au delà de leur témoignage personnel, elles mettent en lumière les dommages occasionnés à la société tout entière. Et elles élaborent des programmes permettant aux femmes en situation de prostitution de trouver des alternatives.
Les survivantes n’ont pas de liens avec l’industrie du sexe et n’ont aucun intérêt financiers à défendre. Les moyens dont elles disposent pour se faire entendre, financièrement et politiquement, sont donc sans commune mesure avec ceux des représentant·es des lobbies pro-prostitution. Pourtant, rien ne peut empêcher cette parole de résonner dans le monde entier…
Nous avons voulu faire connaître ces survivantes et l’importance de leurs messages. Une parole puissante qui peut tout simplement changer le monde. On l’a vu, à New Delhi en 2017, lors du second Congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des femmes et des filles, ou lors de la CSW 2018, devant les Nations Unies, leur force à la tribune est sans égale. Elle a déjà largement pesé dans les choix politiques de pays comme la France et l’Irlande après la Suède, la Norvège et l’Islande. Et ce n’est qu’un début.
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