Éditorial
Le Mouvement du Nid fait avancer la société française
Dans la longue histoire du Mouvement du Nid, les années 2010 resteront un moment fort. Depuis 1975, où leur rôle fut majeur aux côtés des personnes prostituées, jamais peut-être militantEs, bénévoles et salariéEs n’avaient aussi peu ménagé leurs efforts pour faire vivre le projet ambitieux de notre association
Témoignage
Renaître de ses hontes
Dans les 20 premières années de sa vie, Laurence a connu l’inceste, l’alcool, la drogue, la prostitution. Nous l’avions rencontrée il y a 26 ans. Entre-temps, elle s’est tue, ligotée dans la honte et la culpabilité mais travaillant, par la psychothérapie notamment, à se reconstruire. Aujourd’hui, elle livre son histoire dans un livre stimulant, Renaître de ses hontes. Exemple vivant de résilience, elle est devenue formatrice en relations humaines et travaille entre autres en milieu carcéral.
Laurence : Renaître de ses hontes.
Actualité
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Denise Pouillon, féministe et abolitionniste (1916-2013)
Toute sa vie, cette féministe et abolitionniste de la première heure, qui fut présidente de l’Union contre la traite des Etres Humains (UCTEH), et membre de la Fédération Abolitionniste Internationale (FAI), a gardé la conviction inébranlable que le combat contre la prostitution et la pornographie était prioritaire.
(…)
Les textes qu’elle a laissés n’ont – hélas – pas pris une ride.
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Une enquête irlandaise dresse un nouveau portrait robot des « clients »
Les résultats ont aussi révélé qu’un « client » sur 4 a rencontré des personnes prostituées dont il pensait qu’elles étaient en situation d’exploitation.
À lire également :
Irlande : le Parlement en faveur d’une loi criminalisant les « clients » prostitueurs
Rencontre avec Kajsa Ekis Ekman, journaliste
L’idéologie du travail du sexe opère une fusion entre la gauche post-moderne et la droite néolibérale. Le vocabulaire est de gauche mais le contenu idéologique est néolibéral et conservateur…
Point sur les i
« Syndicats de prostituéEs »… ou lobbys en faveur du proxénétisme?
Dossier : Prostitution, la santé dégradée
Prostitution, la santé dégradée – dossier PS179
Progrès majeur, la santé des personnes prostituées n’est désormais plus réduite au seul risque sanitaire, comme le montrent deux enquêtes d’envergure publiées en 2012 et 2013. Signe de cette évolution, l’une met en avant les violences liées à l’activité quels qu’en soient la forme et le mode d’exercice
; l’autre appelle à une vision dynamique de la santé qui intègre une dimension sociale
.
Cette dimension, à mettre en perspective avec la définition de la santé sexuelle défendue par l’Organisation Mondiale de la Santé – un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social
– ouvre des pistes de réflexion dans la mesure où la prostitution bafoue chacune de ces exigences.
La mise à jour des dommages physiques et psychiques liés à la prostitution progresse grâce aux féministes et aux abolitionnistes des deux côtés de l’Atlantique. Les enjeux en sont considérables. C’est en effet la notion de santé, et notamment de santé publique,
qui a dicté les politiques depuis deux siècles, du contrôle sanitaire
à la réduction des risques
. Rendre lisibles ces dommages est une condition essentielle à l’élaboration d’une politique abolitionniste, dont le premier souci est l’intérêt des personnes prostituées elles-mêmes.
Notre dossier est librement téléchargeable sur cette page.
Cultures
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M Editeur
« M », pour « Mouvements » et « Mobilisations ». Nouvelle collection fondée entre autres par notre ami québécois Richard Poulin, M sonde les mouvements sociaux et politiques et les questions d’actualité du point de vue des dominéEs et des exploitéEs.
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Si je viens vers toi, de Véronique Verger
Tu ne seras qu’une pute comme ta mère !
Voilà ce que Véronique, issue de la Ddass, a entendu toute son enfance de la bouche de sa famille d’accueil. Aujourd’hui, Véronique est une survivante et elle parle.
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Le livre noir des violences sexuelles, de Muriel Salmona
Procédant à un inventaire – incestes, viols, harcèlement sexuel, violences conjugales, prostitution, pornographie –, Muriel Salmona démontre que les violences sexuelles font partie des traumatismes les plus graves, au même titre que la torture. Pour elle, il s’agit d’un problème de société et de santé publique majeur mais aussi d’un problème politique dans la mesure où la majorité des victimes sont abandonnées sans soins quand les agresseurs jouissent trop souvent de l’impunité.
Documents joints
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