Les personnes rencontrées par la délégation sont étrangères pour 60 % d’entre elles. Elles subissent l’exclusion en raison de l’activité prostitutionnelle, aggravée par la barrière linguistique et culturelle.
Les cours, hebdomadaires, d’une durée d’une heure, s’adaptent aux élèves et abordent la grammaire, la phonétique, l’orthographe, l’expression orale… Les professeur·es, des bénévoles spécialement formés, utilisent des outils de médiation pédagogique et ludique, favorisant les échanges. En 2019, près de 300 cours individuels ont été dispensés auprès de 29 personnes.
Un enseignement plus intensif (6 h/semaine sur 10 mois) a été mis en place avec l’Institut Français d’Occitanie pour huit jeunes femmes nigérianes, débutantes en français. La délégation les a aidées à assister aux cours en organisant la garde de leurs enfants ou en facilitant leurs déplacements. Les participantes, très assidues, ont partagé leur fierté d’être dans une dynamique d’apprentissage.
Des progrès significatifs ont été obtenus, alors que le groupe était hétérogène (personnes analphabètes en français). Les avancées les plus importantes ont été faites en compréhension orale et écrite.
L’accompagnement est une activité centrale de la délégation, qui a soutenu en 2019 45 personnes de manière régulière. Les bénévoles et les salariées apportent un appui dans de nombreux domaines : accès aux soins, demandes administratives, logement, droit d’asile, réin- sertion professionnelle… La délégation accompagne également six personnes en Parcours de sortie de prostitution, quatre nouveaux dossiers ayant été présentés en 2019.