Et maintenant une loi. Oui !

678

La campagne pour l’élection du Président de la République et le renouvellement du Parlement a montré que beaucoup de nos concitoyens sont sensibles à nos arguments de rejet du tout marchand, des inégalités, notamment entre femmes et hommes, de la violence que représente la prostitution.

Le Mouvement du Nid-France s’est réjoui de la mobilisation sans précédent, transversale à la société française, qui a permis ces deux dernières années de faire émerger une parole publique renouvelée en matière de prostitution.

Annonce

L’engagement abolitionniste de la France, symbolisé par la ratification, en 1960, de la Convention des Nations Unies pour la répression de la traite des êtres humains et l’exploitation de la prostitution d’autrui de 1949, est aujourd’hui non seulement renforcé mais aussi approfondi par la résolution adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Nationale le 6 décembre 2011 réaffirmant la position abolitionniste de la France en matière de prostitution.

La campagne pour l’élection du Président de la République et le renouvellement du Parlement a montré que beaucoup de nos concitoyens sont sensibles à nos arguments de rejet du tout marchand, des inégalités, notamment entre femmes et hommes, de la violence que représente la prostitution.

Maintenant que les Français ont fait leur choix, il faut avancer, et vite. La réaffirmation de la position abolitionniste de la France n’a de sens que si elle est suivie d’effets dans la loi et dans les politiques publiques.
Pour le Mouvement du Nid-France, les priorités sont maintenant les suivantes : l’abrogation du délit de racolage, l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi d’abolition du système prostitueur et la mise en œuvre par le nouveau Gouvernement d’une feuille de route abolitionniste incluant les 7 mesures identifiées dans notre Appel Abolition 2012.

Pour sa part, le Mouvement du Nid va continuer – à travers ses Délégations – son travail de soutien aux personnes prostituées, de prévention auprès des jeunes et d’information du grand public ; convaincu que l’abolition du système prostitueur permettra un nouveau cadre normatif plus efficace en la matière, et l’avènement d’une société plus égalitaire et plus protectrice, particulièrement pour les plus vulnérables.