Les « clients » français, premiers complices de la traite des femmes!

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Trafics, violences, conditions d’existence proche de l’esclavage pour 215 jeunes femmes prostituées roumaines… Suite au démantèlement par la police le 20 février 2013 d’un réseau criminel sévissant au Dallas à la Jonquera, des révélations terrifiantes lèvent le voile sur l’envers du décor. Elles confirment ce que le Mouvement du Nid affirme depuis toujours : pas de prostitution sans exploitation ni violence. La réglementation de la prostitution révèle une nouvelle fois son vrai visage !

La « traite » qui, selon les lobbys pro-prostitution, n’existerait que dans les pays abolitionnistes comme la France, prolifère en réalité en Catalogne, région qui a fait le choix de réglementer la prostitution dans des bordels.

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Le Dallas n’est qu’un puticlub parmi les dizaines qui pullulent à la frontière franco-espagnole. Après ce coup de filet de la police espagnole, il a rouvert ses portes comme si de rien n’était. Les policiers viennent pourtant de mettre un terme à l’exploitation de 215 jeunes femmes roumaines, dont certaines mineures, battues, violées, prostituées, sans répit ! Malgré l’ampleur de la tragédie, les habitants du sud de la France ignorent toujours ce drame humain.

Le Dallas (15 000 « clients » par mois) et les autres puticlubs peuvent bien conserver leur image glamour et rester la destination de milliers d’hommes de toute la région du Grand Sud. Il faut bien s’amuser et pourquoi pas avec le corps des femmes ?

Comment s’étonner alors que les garçons dès 14 ans rencontrés dans
les programmes de prévention contre les violences faites aux femmes, le
sexisme et les risques prostitutionnels organisés par le Mouvement
du Nid en Languedoc-Roussillon, connaissent presque toujours les noms des bordels catalans et cachent à peine, pour un certain nombre d’entre eux, leur projet de se rendre « là-bas » ?
Car ce sont bien de jeunes Français qui forment la majorité des « clients » des puticlubs.

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Le Mouvement du Nid s’inquiète de voir la complaisance de notre société qui ne trouve le plus souvent rien à redire à cette banalisation de l’exploitation sexuelle des femmes, ou pire, s’en fait le relais ! Ainsi, en décembre dernier, Sud Radio n’a pas hésité à diffuser en boucle des publicités encourageant les hommes à passer le réveillon dans un bordel catalan.

La prostitution est reconnue en France comme une violence faite aux femmes. Quand verrons-nous enfin de véritables campagnes d’information pour sensibiliser les opinions française et espagnole et en particulier les clients-prostitueurs, afin de leur faire prendre conscience de leur complicité dans ces trafics ? Car s’ils ne les organisent pas eux-mêmes, ils sont bien organisés pour eux ! Quand leur fera-t-on comprendre que le « consentement » des jeunes Roumaines trafiquées au Dallas dont ils louaient le corps n’était obtenu que par la violence des proxénètes ?

La question est posée : combien en faudra-t-il encore de ces révélations pour que l’on comprenne ? Pour que la complaisance laisse place à un minimum de conscience ? Quand fera-t-on enfin comme si quelque chose s’était passé à la Jonquera ?

Esclavages, viols, les faits évoqués dans l’affaire du Dallas sont insoutenables. Pour autant, vont-ils gâcher le plaisir ? Il est peu probable que cette énième révélation ralentisse le rush des jeunes Français dans ces établissements catalans dédiés à «la fête» !

Comme Stéphane Hessel, ancien résistant et écrivain, décédé le 27 février 2013, qui appelait à l’indignation face à toutes les formes d’injustice, le Mouvement du Nid appelle la population du Grand Sud à s’indigner et à agir face au système prostitueur ; un système qui repose sur un droit illégitime, celui de disposer du corps d’autrui, et sur des valeurs patriarcales porteuses de violences d’un autre âge.