« Porno français » : révélations de Mediapart

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Révélations de Mediapart sur le « porno français »Un système de violences prostitutionnelles à grande échelle !

Mardi, le site Internet d’information Mediapart publiait une nouvelle enquête de l’auteur Robin d’Angelo sur les agissements du « porno français », et notamment sur la complicité des diffuseurs avec les producteurs mis en examen dans le cadre des affaires judiciaires en cours. De nouvelles révélations qui confirment tous nos constats sur la prostitution filmée : un système de violences prostitutionnelles à grande échelle.

Pascal OP et Mat Hadix, mais aussi de nouveaux producteurs clés très liés aux « grands » du porno français (Jacquie et Michel et Dorcel) sont  dénoncés dans l’article pour leur complicité, montrant ainsi, une nouvelle fois que la violence n’est pas une dérive de l’industrie pornographique : elle en est le moteur. Plus précisément, l’enquête démontre à nouveau que, du recrutement au tournage, les stratagèmes mis en place par les principaux mis en cause relèvent de méthodes proxénètes. La mise sous emprise et l’exploitation de la vulnérabilité des victimes structurent leur mode opératoire. 

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Extraits des témoignages des victimes du « porno français »

 « Même si j’avais voulu partir, je me retrouve en Normandie, loin de chez moi, entourée de cinq hommes, décrit une plaignante. Je ne pouvais plus faire demi-tour. « Je disais tout le temps que j’avais mal, mais personne n’a écouté », dit une autre. 

L’article révèle l’usage de drogue et d’alcool par l’équipe de tournage en amont de celui-ci : « les enquêteurs ont dénombré que 70% des 51 victimes auditionnées auraient consommé de l’alcool ou de la drogue avant la scène, souvent incitées par les producteurs ».  

Une consommation qui provoque la dissociation, nécessaire pour supporter l’insupportable. Par ailleurs, l’enquête décrit bien les violences pendant les scènes (dont les victimes n’étaient évidemment pas « prévenues à l’avance »). L’intimidation, les pressions, la violence perdurent après les tournages. 

« On se croirait dans nos formations, lorsque nous décrivons les méthodes systématiques des proxénètes dans la prostitution », constate une bénévole du Mouvement du Nid
« Pressions, violences, emprise, usage de substances addictives pour passer outre le consentement éclairé, abus de vulnérabilité, c’est tout ce qui fait le système prostitueur qu’on retrouve dans les faits décrits dans ces articles, poursuit-elle.

Ces nouvelles révélations démontrent une fois de plus à quel point l’industrie des vidéos dites pornographiques est en fait un vaste système de viols et violences prostitutionnelles, de proxénétisme et de traite des êtres humains, à destination d’une demande masculine pour du sexe. 

L’enquête est close depuis le 31 mai. Au total, une dizaine de producteurs et « hardeurs » sont mis en cause. 51 victimes ont témoigné, et 39 se sont constituées partie civile. Le Mouvement du Nid, comme Osez le féminisme ! Et Les Effronté·es, s’est également porté partie civile,

Le Mouvement du Nid réaffirme son soutien aux victimes, et salue une nouvelle fois leur courage de témoigner. Nous demandons justice pour elles et toutes les autres exploitées par le système porno-prostitueur.