Alors que trois policiers accusés de viols aggravés sur une femme prostituée, ont été acquittés par la cour d’assises de Nice, le Mouvement du Nid-France et le Collectif Féministe contre le Viol (CFCV) s’étonnent de la répétition des débats et des sentences.
Si nous suivons le verdict rendu le 15 décembre dernier, lorsque cette femme prostituée a été arrêtée par la police, c’est tout naturellement et avec son consentement qu’elle a eu des relations sexuelles avec 3 policiers, les uns après les autres, dans la fourgonnette. Les débats pourraient même nous laisser entendre qu’elle y a pris du plaisir…
Au delà des discours mainte fois entendus dans nombre de procès pour viols, nous remarquons que lorsqu’il s’agit de personnes prostituées, le consentement est, encore plus que d’habitude, considéré comme allant de soi…
Le Mouvement du Nid et le CFCV tiennent à rappeler que selon le code pénal, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. De plus, le fait d’agir en réunion et d’être dépositaire de l’autorité publique sont des circonstances aggravantes qui peuvent porter la condamnation jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
Nous considérons que dans cette affaire, la question du consentement est biaisée puisque la plaignante s’est retrouvée dans un camion de police, face à quatre policiers. C’est donc de la contrainte qu’il faut débattre et c’est sans doute la raison pour laquelle le Parquet a décidé de faire appel de ce jugement.
Le viol est un crime et que la victime soit une personne prostituée ne change rien à l’affaire. La loi doit s’appliquer .
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