Belgique : 6 mois avec sursis pour le promoteur des « sugardaddies »

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Richmeetbeautiful! On se souvient du tollé qui avait accompagné, en 2017, l’apparition de camions publicitaires invitant les étudiantes à  sortir avec un « sugar daddy ». L’entrepreneur à  l’origine de « l’idée » a été condamné le 8 mai 2019 à  six mois de prison avec sursis pour « incitation à  la prostitution » par le tribunal de Bruxelles. Une enquête, ouverte pour proxénétisme aggravé, est toujours en cours en France.

L’entrepreneur, un norvégien de 57 ans, pensait sans doute, avec son siteRichMeetBeautiful, « moderniser » l’idée la plus réactionnaire qui soit : mettre en contact des « sugar babies », jeunes étudiantes, et des « sugar daddies », euphémisme sucré censé désigner des hommes pouvant être leur père et prêts à  les entretenir en échange du « service » que l’on imagine.

« Hé les étudiantes, améliorez votre style de vie », clamait en lettres tapageuses le camion garé sur le campus de l’Université Libre de Bruxelles. Si le slogan prenait soin de ne pas évoquer les conditions requises pour parvenir à  cette « amélioration », l’Université n’avait pas eu besoin qu’on lui fasse un dessin pour porter plainte pour incitation à  la prostitution.

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L’homme a donc joué et il a perdu. Condamné à  six mois de prison avec sursis et à  deux amendes, de 24.000 euros pour lui et de 240.000 euros pour sa société, il voit son site fermé définitivement.
On ne sait jusqu’où ce procès inspirera les magistrats français, habituellement plus sévères en matière de proxénétisme que leurs voisins belges, face à  ce piège tendu aux étudiantes en situation de précarité. Les mêmes faits s’étaient en effet déroulés devant plusieurs facultés parisiennes, le camion montrant une photo suggestive de couple dévêtu. Une enquête, toujours en cours, avait été ouverte suite à  la plainte déposée par l’Université Paris Descartes et par la Mairie de Paris.

Pour en savoir plus :
Au moment où avait éclaté l’affaire, le Mouvement du Nid avait publié le communiqué de presse ci-dessous :
RichMeetBeautiful: est-ce vraiment tout ce que notre société peut proposer aux jeunes femmes ?