Panique à La Jonquera. Depuis l’ouverture du « Paradise », la prostitution, cernée de près par la toxicomanie et la délinquance, investit les lieux qu’elle était censée déserter, des bords de route aux cabines des camionneurs. Le plus étonnant est que les autorités feignent la surprise.
La situation est devenue explosive. C’est donc dans l’urgence que la mairie[ [La Clau du 26 février 2011.]] de la Jonquera, ancien village transformé en ville-bordel, a convoqué le 26 février 2011 un conseil directeur
. L’inauguration en octobre 2010, à grand renfort de médias, du fameux « Paradise », bordel géant, n’a pas tardé en effet à montrer ses inévitables conséquences. Depuis l’ouverture, le Perthus a vu augmenter le trafic routier, camions mais aussi véhicules particuliers venant de la France toute proche. La prostitution dite sauvage
a atteint des proportions sans précédent : prostitution de bord de route accompagnée d’une floraison de revendeurs de drogues et d’actes de délinquance.
Qui peut sérieusement s’étonner que l’appel à la consommation
produit par ce supermarché de chair humaine ait engendré une telle situation ?
Comment peut-on encore ignorer que la prostitution légalisée, en « maison », donne immanquablement un coup d’accélérateur à la prostitution clandestine, celle qui s’exerce hors des établissements ? On le sait (ou devrait le savoir !) depuis des décennies, de la France d’avant 1946 à l’Allemagne des Eros centers.
Prétendre d’une main contrôler un « marché » quand on ne fait, de l’autre, que le promouvoir et l’encourager, relève de la stupidité. L’exemple de la Jonquera, particulièrement sordide, est donc la énième preuve de l’échec retentissant que constitue la prétendue réglementation de la prostitution. En faudra-t-il d’autres ?