Un policier, deux CRS et deux agents de la police ferroviaire, âgés de 32 à 40 ans, ont été condamnés le 11 octobre 2010 à Mulhouse à des peines d’un à deux ans de prison ferme, pour avoir violé entre septembre 2005 et juillet 2006 une prostituée roumaine.
Tous suspendus de leur fonction, les cinq hommes ont comparu pour agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions.
L’avocat de la victime, Me Bertrand Philippe, a expliqué qu’elle était en état de « sidération », terrorisée à l’idée d’être renvoyée en Roumanie.
Celui de la défense a quant à lui fait valoir que l’uniforme des agents SNCF et du policier, qui ont déclaré avoir eu des relations sexuelles « sans contrainte », ne constituait pas en soi une contrainte morale…
Les deux CRS ont, eux, nié tout rapport avec la victime. Cette dernière a reçu 39 000 euros de dommages et intérêts.
Même si l’affaire, instruite pour viol, n’a été jugée qu’en correctionnelle, ce nouveau jugement vient rappeler que l’uniforme a heureusement cessé d’être une garantie d’impunité dans de telles affaires. La parole des personnes prostituées qui ont le courage et la possibilité de porter plainte peut désormais être entendue.
On goùte toutefois les termes du jugement selon lequel ces hommes ont agi sans violence
. Curieuse expression juridique pour un acte clairement reconnu comme un viol…