Témoignages

Qui peut le mieux exprimer les réalités du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? Si vous souhaitez témoigner, contactez-nous !

Fiona, 2/2 : «In the « underground » everybody keeps silent»

Testimony, second part. Fiona describes prostitution by contract. The competition, the mugging, the aggressions, the taxes, the « posh » clients, alcohol to a point where one could no longer stand on one's feet, the phoney police checks. The banality. A banality ratified by law, for the greater benefit of both the brothels and the state.

Extraits : Elles et ils parlent des « clients »

Elles -- et ils, aussi -- nous parlent des "clients". Le rapport de pouvoir, la jouissance de disposer de l'autre, le mépris qui n'est jamais loin, la violence même... Un envers du décor que la société ne souhaite pas entendre, elle qui préfère voir dans le recours aux personnes prostituées une prétendue soupape de sécurité ou un acte anodin.

Laurence : une descente aux enfers

Essayez de fermer les yeux, juste un instant, et de vous imaginer avoir une vingtaine de rapports sexuels par jour avec des hommes de toutes catégories socio-professionnelles, des petits, des grands, des gros, des maigres, des agressifs, des pervers, des fous, des paumés, des sado-masochistes avec des fantasmes violents. Essayez d'imaginer l'odeur de leur transpiration et de leur sexe, si nauséabonde que rien qu'à l'écrire, j'ai envie de vomir.

Fiona, 1/2 : The bloke pays and does whatever he wants

Testimony, (first part). Fiona is 22 years old and has a whole life to construct. After one year of « imprisonment » in Belgian champagne bars, at the end of her tether in all respects, she finally denounced her procurer, who was none other than her lover. Throughout her account of the facts she never once pronounced his name... « He » [[Fiona never once referred to him by his name .]] is now in prison.

Fiona, 2/2 : Dans le milieu tout le monde se tait.

En onze mois, j’ai connu sept établissements. C’était en Belgique, à la frontière française. Il y a une route avec 45 bars, à vingt...

Noémie : Je n’étais plus rien ; un corps et puis c’est tout.

J’ai fait une dépression à 16 ans. Une tentative de suicide. J’ai été hospitalisée. J’ai vu tout un tas de psys, des comportementalistes, des...

T., étudiant : Aucun étudiant sain d’esprit ne se prostitue par plaisir.

T. a connu le trottoir il y a quatre ans. Puis la prostitution à domicile. Il avait 18 ans. Cette expérience a été cruciale pour lui, on peut même dire traumatisante. Il nous a contactés pour témoigner, avec hésitation d'abord, rage ensuite, envie de tout arrêter pour finir. Dire n'est pas facile. Même dans l'anonymat. T. en est l'exemple vivant et torturé. Notre échange s'est fait par courriels, T. refusant l'entretien en tête à tête. Nous en publions ci-dessous quelques extraits.

Myriam, transsexuelle : Je n’ai pas trouvé ça spécialement dur. Après tout ce que...

Née garçon, prostituée à 14 ans, Myriam a connu un parcours éprouvant : violences, discrimination, galère ... Aujourd'hui, à 23 ans, elle tente de rompre avec le passé et attend l'opération qui fera d'elle la femme qu'elle se sent être depuis l'enfance.

Clara : Moi qui n’avais rien fait de mal, j’étais dans une prison, et...

Il me disait toujours : si j’ai quelqu'un à tuer, tu seras la première. Je me disais : ou je le tue et je vais en prison ou je me tue ; il n’y avait plus d’autre solution.
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