« L’utopie est la réalité de demain.«
Victor Hugo
Parmi les adversaires de Victor Schoelcher[[Homme politique français (1804-1893), à l’origine du décret d’abolition de l’esclavage, 27 avril 1848]], combien lui ont répété : « on ne peut rien faire pour empêcher l’esclavage ; ça a toujours existé! »
Sur l’affiche, on voit des chaînes qui figurent l’enchaînement des circonstances, le processus insupportable qu’il faut rompre, l’enfermement des personnes. L’extrémité de ces chaînes n’est pas visible : on ne voit pas où elles vont et ce qu’elles enferment dépasse les seules personnes représentées. Comme si elles entravaient une société entière en broyant les individus.
Ces personnes, on ne voit que les contours de leur visage, leurs traits ne sont pas visibles. Hommes et femmes sont confondus. La prostitution est anonyme et aveugle : les individus, dans leur singularité y deviennent des marchandises interchangeables pour leurs « négriers », les proxénétes, et leurs « exploiteurs », les clients de la prostitution.
Un graphisme soigné pour une composition frappante, en noir et blanc, où le rouge soutenu du logo du Mouvement du Nid suggère une échappatoire.