Infos pratiques
Jeudi 24 novembre 2016 à 18h30
à la MJC Monplaisir à Lyon 8ème
25 avenue des frères Lumière.
Page Facebook de l’événement.
Intention
Pornographie ou exploitation sexuelle filmée ?
Depuis avril 2016 et le vote de la loi de renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel, acheter un acte sexuel est interdit en France. Les « clients »-prostitueurs encourent une amende de 1500 euros.
Dans ce qu’on appelle communément « l’industrie du film pornographique », les actrices et les acteurs, sont rémunérés pour effectuer des actes sexuels non simulés, dans le cadre d’une mise en scène. Leur consentement est obtenu par un contrat et par l’argent. Il y a donc achat d’un acte sexuel.
Le Mouvement du Nid, lors de ses rencontres sur les lieux de prostitution et actions d’accompagnement, est régulièrement en contact avec des personnes prostituées qui ont aussi une expérience de l’industrie porno. La plupart décrivent ce qui se passe sur les plateaux de tournage comme « 100 fois pire que la prostitution », qui est déjà d’une violence sans nom. En conséquence, il nous semble plus approprié de parler d’exploitation sexuelle filmée
que de film pornographique, qui renvoie des violences sexuelles organisées à de simples œuvres artistiques.
Peut-on continuer à parler de film pornographique
, comme s’il ne s’agissait pas en réalité d’actes de violence prostitutionnelle, mais de simples films qui représenteraient l’acte sexuel « crùment » ?
Il est temps de mettre en évidence ces violences, dont l’impact est catastrophique non seulement sur les personnes, mais aussi sur l’ensemble de la société, et met en danger la possibilité de vivre une sexualité libre, égalitaire et épanouie.
Cette conférence est animée par Sandrine Goldschmidt, militante du Mouvement du Nid France, auteure du blog A dire d’elles et organisatrice du festival « Femmes en résistance ».