C’est lors de la 59ème session de la Commission des Nations Unies sur le statut des femmes qu’a eu lieu, le 10 mars 2015, le lancement international de l’Appel des parlementaires pour l’abolition de la prostitution.
L’événement, organisé au Centre Arménien par la Coalition pour l’abolition de la prostitution s’intitulait : « Prostitution et exploitation sexuelle : une violation des droits de l’homme et de ceux des femmes et des filles ! » et rassemblait des parlementaires de nombreux pays, témoignant de leur engagement et présentant leurs travaux. Grégoire Théry (Mouvement du Nid) [Le [Mouvement du Nid est une association de soutien aux personnes prostituées. Il est l’éditeur de la revue Prostitution et société et de ce site.]] a fait état des obligations émanant des textes internationaux. Les représentantEs des gouvernements – Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des droits des femmes, Marielle Nakunzi, conseillère de la Ministre suédoise de l’égalité entre les sexes, Catherine Coutelle, députée, Désirée Pethrus et Gavin Shuker, membre des Parlements britannique et suédois – ont présenté les bonnes pratiques existantes. Salle comble et interventions couronnées d’applaudissements, le succès était au rendez-vous.
Pour autant, si la prostitution est au centre de l’attention, les pressions persistent : cette session fut aussi l’occasion de s’en rendre compte. En effet, le Comité des ONG a décoré Ruchira Gupta pour son investissement dans Apne Aap (association fondée par des femmes prostituées de Bombai, qui travaille à donner des alternatives aux femmes et à dissuader les « clients »). Mais Ruchira Gupta a eu la surprise de se voir interdire d’aborder le sujet de la prostitution lors de la cérémonie en son honneur. Le combat continue.