Enquête Prostcost : 1.6 milliard d’euros par an. La prostitution, une si coùteuse violence…

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L’étude Prostcost, que nous avons menée avec la société Psytel (qui avait précédemment établi le coùt des violences conjugales en France), est une première. Elle renverse le mythe d’une prostitution productrice de richesse pour estimer son coùt économique et social pour le pays.

Vidéo : les grandes lignes de Prostcost expliquées en quelques minutes et la synthèse de l’enquête à télécharger.

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Ainsi, le système prostitutionnel coùterait à la France 1,6 milliard d’euros par an, dont une partie de coùts humains importants pour les personnes prostituées.

Cette première estimation ne laisse plus aucun doute sur les préjudices physiques, psychiques et sociaux causés par la prostitution… Plusieurs enseignements
majeurs sont à tirer de cette étude :

  • Prostcost confirme et chiffre tout ce que le
    Mouvement du Nid a accumulé comme connaissance
    empirique en 80 ans de travail de terrain. D’abord l’immense
    préjudice subi par les personnes prostituées :
    6 fois plus exposées au viol, 7 fois plus au risque de
    suicide ; touchées par une surconsommation d’alcool, de
    drogues et de médicaments, par de multiples violences
    physiques et psychologiques et par une importante
    surmortalité. Encore ces chiffres sont-ils établis a minima.
  • C’est bien en raison de la demande des « clients », une minorité d’hommes qui dépensent 3,2 milliards d’euros par an, que proxénètes et trafiquants se livrent à la traite des êtres humains, à la tromperie
    et à la violence. Ces derniers dégagent ainsi un bénéfice de près d’1 milliard
    et demi, empoché sur l’exploitation de la misère.
  • Loin de rapporter, cette activité
    entraîne un préjudice économique et
    fiscal. Si les 3,2 milliards dépensés par
    les « clients », soustraits à l’économie classique, revenaient
    dans le circuit de la consommation nationale, non seulement
    la société française économiserait plusieurs centaines
    de millions d’euros de dépenses liées aux conséquences
    de la prostitution mais elle augmenterait en parallèle ses
    recettes fiscales d’au moins 853 millions d’euros.
  • Alors que certains détracteurs ont prétendu que
    l’étude présentait les personnes prostituées comme des
    « postes de coùt » ou des fardeaux pour la société, elle
    montre au contraire que c’est le système prostitueur
    qui coùte cher au pays et qu’elles en sont les premières
    victimes ; des victimes qui n’en ramassent que les miettes.
    Une confusion entre chiffre d’affaires (3,2 milliards
    d’euros au total) et revenu des personnes prostituées a
    conduit certains médias à leur attribuer un gain exorbitant
    et parfaitement erroné de 7 300 euros par mois ! En
    réalité, sur cette somme, près de la moitié (45 %) est envoyé
    à l’étranger via les réseaux ; et le racket généralisé qu’elles
    subissent en absorbe la plus grande partie : proxénètes,
    services loués au prix fort (chambres, annonces sur Internet)…
    L’immense majorité d’entre elles – le Mouvement du Nid
    est bien placé pour le savoir – sortent de la prostitution
    sans un sou, ou même endettées.
  • L’étude permet d’établir des comparaisons
    inédites. En France, pays qui prétend lutter contre les
    réseaux de proxénétisme, l’ensemble des forces de police
    s’élève à 100 personnes et dispose à cet effet d’un budget
    de 12 millions d’euros. Face au milliard et demi gagné par
    les exploiteurs, c’est le combat de David contre Goliath.
    De même, les 2,4 millions de dépense sociale en faveur
    des personnes prostituées chaque année sont une brindille
    (65 € par an et par personne !)
    comparés aux 311 millions de coùt
    humain que représente la violence
    prostitutionnelle.
  • La notion de « coùt humain »,
    quantifier la souffrance en argent,
    a soulevé des critiques. Mais ni le
    Mouvement du Nid ni Psytel n’en
    sont les inventeurs. Prostcost s’appuie
    sur l’estimation de la valeur de
    la vie statistique (VVS) préconisée par
    le Commissariat général à la stratégie et à la prospective.
    Les services de sécurité routière, par exemple, évaluent le
    coùt des vies humaines pour justifier des aménagements
    permettant de les sauver.

Cette étude l’atteste, persister dans le laissez faire est
une attitude inutilement coùteuse. Il serait plus judicieux
d’investir dans le développement d’alternatives à la prostitution,
le découragement de la demande des « clients »,
la prévention et la lutte contre le proxénétisme, plutôt que
de laisser filer la dépense subie. À moyen terme, de telles
mesures permettraient d’économiser l’argent public.
Cet argument financier ne peut que soutenir l’argument
éthique défendu depuis toujours par le Mouvement
du Nid.

Dans cette vidéo, les grandes lignes de l’étude Prostcost expliquées en moins de 10 minutes!


Prostcost : le coùt insoupçonné du système… par MouvementDuNid

Cliquez sur la vignette ci-dessous pour télécharger la synthèse de l’étude :

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