Zéromacho mobilise contre l’esclavage sexuel de femmes dans les salons de massage en France en lançant une pétition nationale
Zéromacho, réseau international d’hommes contre le système prostitueur, a lancé une pétition intitulée « En France, sous couvert de massages, la traite des femmes a pignon sur rue » pour dénoncer le fait que dans des centaines « salons de massage » asiatiques des femmes sont exploitées par des proxénètes et des « clients » prostitueurs. Le fruit d’un long travail d’enquête.
À Paris et dans toute la France, des esclaves sexuelles sont enfermées dix heures par jour, sept jours sur sept. La plupart sont victimes de la traite des êtres humains.
La Fédération française de massages bien-être (FFMBE) s’est alliée à Zéromacho pour poser publiquement deux questions :
- Pourquoi ces lieux de prostitution ne sont-ils pas interdits ?
- Pourquoi les hommes qui enfreignent la loi de 2016 en payant pour un acte sexuel ne sont-ils pas verbalisés ?
Un long travail d’enquête de Zeromacho
Les signataires demandent au procureur de la République de faire appliquer la loi en réprimant les proxénètes qui s’enrichissent (propriétaires, bailleurs et trafiquants), en pénalisant les « clients » qui entretiennent ce commerce et en aidant ces femmes à trouver un autre avenir. Car qui peut croire que ces dernières ont traversé par goût ou par choix la moitié de la planète ?
C’est à la suite d’une enquête, en ligne et sur le terrain, que des membres de Zéromacho ont eu la confirmation d’une intuition : les étranges « salons » aux lumières clignotantes, abondantes dans plusieurs arrondissements de Paris, notamment le 17e, sont des « bordels » où des femmes, en majorité chinoises mais aussi thaïlandaises, sont exploitées par des proxénètes dans l’indifférence générale.
En février 2022, le Parquet de Paris a déclaré vouloir s’attaquer aux propriétaires de ces établissements. En mars, le Conseil de Paris a voté un vœu visant à interpeller le Préfet de police pour que des enquêtes soient diligentées.
Des affaires sont actuellement en cours. Tout récemment, un de ces « salons » a été fermé par les autorités dans les Yvelines. Ce n’est ni le premier ni le dernier…