Loi immigration : la grande inquiétude

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La loi immigration adoptée au parlement suite à une commission mixte paritaire inquiète toutes les associations qui accompagnent des personnes vulnérables, dont le Mouvement du Nid.

Le texte, fruit d’un accord entre le gouvernement et Les Républicains, marque un recul sans précédent des droits fondamentaux des personnes étrangères, revenant notamment sur le droit du sol et adoptant une forme de préférence nationale.

La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) soulignait dans un communiqué que la loi « comporte toute une série de dispositions portant atteinte à l’accès aux droits (travail, santé, hébergement, logement), de nature à fragiliser plus encore l’inconditionnalité de l’accueil, dégradant gravement les conditions d’action des travailleur.euse.s sociaux.ales et des bénévoles ».

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Sur le réseau social X (ex-Twitter), le Mouvement du Nid expliquait également en décembre que la loi aurait « des conséquences catastrophiques pour toutes, et notamment les femmes que nous accompagnons ».  L’association craint que la «très grande majorité des femmes accompagnées se retrouvent à la rue. Toutes les demandes d’asile déboutées seront assorties d’obligations de quitter le territoire (OQTF) ».

 Les conséquences seront aussi gravissimes pour les femmes en situation régulière : Celles qui ne travaillent pas ou pas assez verront leurs allocations logement supprimées les cinq premières années. Idem pour les allocations familiales que touchent quasiment toutes les femmes en parcours de sortie de prostitution qui ont des enfants.

La FAS et la plupart des associations de terrain ont appelé à manifester les 14 et 21 janvier contre la loi dans de nombreuses villes de France.

Ces manifestations auront lieu en amont de la décision du Conseil constitutionnel, attendue le 25 janvier.  Si le Conseil constitutionnel pourrait (de l’aveu même du gouvernement) censurer des dispositions de la loi, les associations appellent à son retrait pur  et simple.

 

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