La Cour d’appel d’Evry a durci la peine donnée en première instance de 10 à 15 ans de prison. Le proxénète de Muriel, prostituée mineure, a été reconnu coupable de viol aggravé. Il s’est pourvu en cassation.
Nous en faisions état dans ces colonnes en 2019. La condamnation du proxénète de Muriel, était exemplaire. Après des années d’une procédure qui avait commencé à charge pour la victime, la justice avait reconnu que non seulement Muriel avait été victime de proxénétisme, mais aussi de viol aggravé de la part de celui qui l’avait exploitée. En appel, la peine a donc été confirmée et aggravée à 15 ans de prison, ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de 5 ans et une injonction de soins. Pour Quentin Dekimpe, avocat du Mouvement du Nid, partie civile dans cette affaire, « c’est une confirmation que la parole des victimes peut désormais être entendue, y compris par un jury populaire d’assises, compris lorsque l’agresseur nie les faits ». Autre sujet de satisfaction, « la vulnérabilité de la victime a été prise en compte, ainsi que le trauma, à la charge de l’agresseur » et non l’inverse, comme trop souvent habituellement.
Enfin, Quentin Dekimpe souhaite rendre hommage dans cette affaire à Muriel, la victime. « C’est une jeune fille exceptionnelle, car très tôt, elle a été en mesure de mettre des mots sur les violences qu’elle a subi. Si le Mouvement du Nid l’a, bien sûr, accompagnée sur ce chemin en commençant par l’écouter et la croire, c’est bien elle qui a, face aux tentatives de dénigrement, tenu bon et initié toute la procédure », explique-t-il.