Tag: Résister
Alice : C’est mon père qui a créé la prostituée que je suis devenue.
Dotée d’une
rage de pittbull, Alice a décidé de mettre un point final à un épisode de sa vie qu’elle assimile aujourd’hui à une entreprise de démolition. Elle témoigne, haut et fort, pour dénoncer le système. Et épingle tous les manques qui l’ont si longtemps abandonnée à son sort. Cinglant.
Clementina : Libre, mais pour faire quoi, pour aller où?
Clémentina a été reconnue victime de la traite des êtres humains. Enlevée dans son pays, l’Albanie, par un réseau, elle a tout subi : les pires violences des proxénètes et des « clients » puis l’indifférence d’une société qui n’a pas prévu les moyens nécessaires pour l’aider à se reconstruire. C’est le Mouvement du Nid qui a tout mis en œuvre pour lui permettre de croire encore en l’avenir ; avec du temps, de l’imagination et beaucoup d’amitié.
Valérie : La prostitution, une dévalorisation permanente, où répondre au désir de l’autre est...
Valérie nous a confié avec humour et amertume onze ans de prostitution. Son témoignage n'a pas valeur de thèse sur cette activité, qu'elle a exercée comme d'autres, à la marge, en croyant être une dilettante, loin des stéréotypes de la rue ou du bordel.
Caroline : Ils utilisent les techniques des gourous : c’est comme une secte
En 2008, la délégation du Mouvement du Nid du Gard a accompagné une jeune femme prostituée dans un réseau sado-masochiste. Ce soutien a été déterminant puisqu’il lui a donné le courage de porter plainte contre son proxénète. Un procès a eu lieu en octobre 2011, qui a mis en lumière les pratiques terrifiantes du milieu du « BDSM »[[Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sado-masochisme.]]. Caroline [[Prénom d'emprunt.]], l’une des victimes, nous a raconté son histoire.
Fiona, 2/2 : «In the « underground » everybody keeps silent»
Testimony, second part. Fiona describes prostitution by contract. The competition, the mugging, the aggressions, the taxes, the « posh » clients, alcohol to a point where one could no longer stand on one's feet, the phoney police checks. The banality. A banality ratified by law, for the greater benefit of both the brothels and the state.
Fiona, 2/2 : Dans le milieu tout le monde se tait.
En onze mois, j’ai connu sept établissements. C’était en Belgique, à la frontière française. Il y a une route avec 45 bars, à vingt...
Clara : Moi qui n’avais rien fait de mal, j’étais dans une prison, et...
Il me disait toujours : si j’ai quelqu'un à tuer, tu seras la première. Je me disais : ou je le tue et je vais en prison ou je me tue ; il n’y avait plus d’autre solution.
Raphaël : On n’avait pas le temps d’avoir froid.
Homosexuel, Raphaël a connu la "zone" et la prostitution. La "fête", l'alcool, la drogue ont englouti plus de cinq ans de sa vie. Récit...
Raïssa : Les clients? Je ne veux plus jamais en parler. Plus jamais y...
Je suis arrivée en France au mois de mai. Là-bas, en Albanie, je suis allée à l'école jusqu'à 12 ans. Je n'ai pas eu de parents, c'est ma grand-mère qui m'a élevée. Je n'avais qu'elle et ma tante. À 12 ans, on m'a mariée avec un homme de presque 30 ans. Je ne l'avais jamais vu, personne ne m'a demandé mon avis. En Albanie, ce sont les hommes qui décident.
Paule : Ce qui me dégoûte, c’est tous ces gens qui sont pour la...
Paule a commencé à se prostituer à 20 ans. Plusieurs années après, elle a pu arrêter.
Mais à quel prix... Histoire d'une vie.