L’ascenseur abolitionniste : un large consensus pour appliquer la meilleure loi sur le système prostitutionnel !
CP commun du Mouvement du Nid et de la Fondation Scelles, le 29 mars 2022
«La France a la meilleure loi, la plus complète et globale du monde sur la prostitution. Taina Bien Aimé, directrice, CATW
L’ “ascenseur abolitionniste”, réalisé par le Mouvement du Nid et la Fondation Scelles à partir de réponses au questionnaire envoyé aux candidat·es, montre que celles et ceux-ci ont compris l’importance de la mise en œuvre pleine et entière de la loi du 13 avril 2016, « la meilleure loi globale » sur la question, comme le soulignait il y a quelques jours à New York la directrice de la CATW.
Face au cynisme de l’industrie du sexe et de ses défenseurs qui n’hésitent pas à se servir de la guerre en Ukraine pour « recruter », et à l’urgence de lutter contre le système prostitueur, c’est une bonne nouvelle. Le pouvoir exécutif qui prendra place en France pour les cinq prochaines années disposera d’un large consensus pour conforter et améliorer le modèle abolitionniste.
En effet, cinq des sept candidat·es à qui nous avons envoyé notre questionnaire demandant des engagements concrets pour une application pleine et entière de la loi du 13 avril 2016, de la gauche à la droite républicaine, se sont positionnés favorablement.
Trois d’entre eux (Roussel, Hidalgo, Mélenchon), fidèles à leur engagement de longue date pour l’abolition, ont même répondu directement à notre questionnaire, et nous ont assuré de leur volonté de s’engager pour des parcours de sortie à la hauteur de l’enjeu : Fabien Roussel et Anne Hidalgo ont répondu point par point être d’accord avec nos propositions concrètes, en particulier de donner les moyens pour 4000 parcours de sortie de prostitution par an pendant 10 ans.
Jean-Luc Mélenchon, de son côté, a répondu en réaffirmant son engagement abolitionniste et la volonté de lutter plus spécifiquement contre la prostitution des mineur·es.
L’ascenseur abolitionniste : qui peut encore monter ?
Deux autres ne nous ont pas envoyé de réponse, mais se sont positionné·es en faveur de la loi abolitionniste. L’équipe du Président actuel, Emmanuel Macron, a affirmé vouloir poursuivre sa mise en œuvre. Quant à Valérie Pécresse, elle s’est prononcée publiquement contre la marchandisation des corps des femmes et pour la pénalisation des prostitueurs (sans pour autant donner de réponses concrètes sur les mesures qu’elle mettrait en œuvre).
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D’ici le premier tour, nous espérons recevoir de nouvelles réponses et des précisions, qui permettraient à chaque candidat·e d’atteindre le sommet de l’ascenseur abolitionniste… ou de rester au sol, dans le « vieux » monde, où règne le droit des hommes « clients » à acheter des femmes pour du sexe.
Retrouvez nos décryptages des positions des candidat·es sur le site abolition2022.fr
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