Le comédien Philippe Caubère, accusé de viol, serait également objet d’une enquête pour proxénétisme, selon Mediapart. Son ex-avocate, Marie Dosé, est par ailleurs en garde à vue pour « altération de preuve ».
« Moi, Philippe Caubère, féministe, marié et client de prostituées »… On se souvient de la tribune du comédien, au temps du débat sur la loi qui en 2016 allait graver dans le marbre, avec l’accompagnement des personnes désirant sortir de la prostitution, la pénalisation des « clients ».
Drapé dans son aura de star du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, l’homme eut tout loisir de fustiger un « projet abject » sur les plateaux de télé où il fut généreusement invité et de vilipender les « féministes » en pleurant sur une « chasse à courre dont l’homme est le gibier »; les victimes du système prostitutionnel étant, elles, dans le même temps, parfaitement ignorées des mêmes médias.
Apôtre enthousiaste de la prostitution (une « activité humaine (…) nécessaire, vitale et sacrée, car son objet est la jouissance et donc, que ça vous plaise ou non, le bonheur »), évidemment du bon côté de la barrière, Philippe Caubère, 75 ans, a depuis cette date révélé son vrai visage.
Caubère, accusé de viols, et maintenant de proxénétisme
Il est ainsi accusé de viols et d’agressions sexuelles par plusieurs femmes dont les actrices Agathe Pujol et Pauline Darcel (qu’il avait fait condamner en diffamation après que sa plainte ait été classée sans suite en 2019 pour « absence de charges »), signataire en 2023 de la tribune de soutien à Gérard Depardieu, mis en examen en 2024 pour agressions sexuelles, viols et corruption de mineures, il ajoute aujourd’hui une médaille, si l’on peut dire, à son tableau de chasse.
Selon Médiapart, l’instruction le visant pour viols est en effet étendue à des faits de proxénétisme. Agathe Pujol l’accuse de l’avoir « fait violer » par des centaines d’hommes, entre 2017 et 2022, par le biais de petites annonces postées sur Wannonce et Vivastreet, au domicile de l’acteur, au Bois de Vincennes ou chez des « clients ». Le dossier judiciaire recèlerait des centaines de mails et de SMS accablants.
Le féministe auto-déclaré réfutant avoir imposé le moindre acte sexuel aux plaignantes, on imagine que ce quatrième chef d’accusation va renforcer chez lui le sentiment, qu’il a largement clamé ces dernières années, d’être une malheureuse « victime des excès de Metoo ».
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