Education à la sexualité : un changement d’échelle est nécessaire
La loi du 13 avril prévoit d'inscrire la prévention dans les programmes scolaires, notamment via l'éducation à la non marchandisation de la personne. Les parlementaires avaient par ailleurs recommandé que le gouvernement fasse des campagnes de sensibilisation, nécessaires pour que la loi soit connue. Le moins que l'on puisse dire, c'est que sur ce plan, la loi n'est pas encore appliquée.
Nous publions aujourd'hui notre évaluation de début de mise en oeuvre du 4e pilier de la loi. Retrouvez en bas de cet article les liens vers les précédents piliers.
Lutte contre le proxénétisme : (presque) tout reste à faire
En France, la lutte contre le proxénétisme a toujours été une réalité. Mais avec Internet, la lutte contre ce crime organisé s'est complexifiée.
Interdiction d’achat d’actes sexuels : là où c’est appliqué, cela fonctionne
Le volet de la loi qui pénalise l'achat d'acte sexuel est celui qui a mobilisé toute l'attention pendant le débat parlementaire.
Selon les détracteurs de la loi, elle n'était pas applicable, et faisait courir des risques aux personnes prostituées. 2 ans après son entrée en vigueur, ces deux craintes ont été démenties par les faits. Quant aux stages "clients", ils nous semblent très prometteurs.
Nous publions la suite de notre évaluation "pilier par pilier" des 2 ans du début de mise en oeuvre de la loi du 13 avril 2016. Aujourd'hui donc, l'interdiction d'achat d'acte sexuel.
Des parcours de sortie qui commencent, un changement de regard amorcé
C'était un des objectifs majeurs de la loi. Nous le répétions sans cesse : renverser la charge pénale qui pesait jusque là sur la personne prostituée en incriminant l'acheteur, cela devait changer le regard stigmatisant que porte la société sur celles qui, en réalité, sont des victimes de violences. Seulement 2 ans après, on peut dire que ce changement normatif est entamé.
Tout au long de la semaine, nous publions notre évaluation "pilier par pilier" des 2 ans du début de mise en oeuvre de la loi du 13 avril 2016. Aujourd'hui, l'accompagnement des personnes
UNE CULTURE D’AGRESSION / Masculinités, industries du sexe, meurtres en série et de masse
Prostitution, pornographie, meurtres en série. Richard Poulin, professeur de sociologie à Ottawa et à l'Institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM, analyse la « culture d'agression » qui irrigue l'ensemble de nos sociétés. Sa salutaire attaque contre les « valeurs » de masculinité et de virilité ne pouvait pas mieux tomber.
« Femmes de réconfort », des plaies toujours à vif
Entre 1932 et 1945, 200 000 femmes, notamment coréennes mais aussi chinoises, philippines, indonésiennes et taïwanaises, ont été contraintes à l'esclavage sexuel dans les bordels de l'armée impériale japonaise.
Le consentement et ses ambiguïtés
S'il est un frein qui handicape les luttes féministes depuis ses origines, c'est bien la notion de consentement des victimes, objet de débats sans fin. Régulièrement évoqué, souvent au gré d'une affaire pénale médiatique, il se caractérise en réalité par des failles dans ses définitions comme dans son application juridique. En réalité, le fameux "consentement", lequel n'est utilisé que pour parler des atteintes contre les femmes, ne permet pas d'avoir un champ de vision suffisamment large sur toutes les situations d'atteintes sexuelles et sur ce qui génère les violences sexistes.
Viols, prostitution, traite des êtres humains, la double peine des enfants migrants
Ces filles et garçons concentrent toutes les vulnérabilités, aggravées par le manque de réactivité des acteurs publics, à mille lieues de la sécurité, de la protection et de l'avenir auxquels ils et elles ont droit.
Prostitution en Suisse : grand malaise et petit bricolage
En butte à une situation de plus en plus ingérable, certains de nos voisins montrent une indécision et des changements de cap qui sont l'aveu d'un profond malaise. La Suisse, par exemple, n'a rien de l'
eldoradotant vanté par les médias! En Suisse, la règlementation de la prostitution relève des cantons. Alors que la prostitution prolifère dans les appartements comme sur Internet et que les mafieux se disputent le gâteau, les réformes succèdent aux réformes, apparemment sans résultat.
Harcèlement sexuel, sexisme, prostitution, tout tient ensemble
Un à un, les verrous commencent à sauter : l'omerta, la culpabilité des victimes, l'impunité des agresseurs. En libérant la parole des femmes qui ont subi sexisme et harcèlement sexuel, l'affaire Baupin renchérit, en mai, sur l'exigence de dignité et de respect qu'affirmait, en avril, la loi sur la prostitution.