Tag: Enfermement
Paula : « Dire non, c’est quelque chose qu’il faudrait apprendre très tôt. »
Paula a aujourd’hui une vie sereine, mais se dit marquée. Élevée par des parents qu’elle décrit comme handicapés de l’amour, elle passe très jeune...
Alice : C’est mon père qui a créé la prostituée que je suis devenue.
Dotée d’une
rage de pittbull, Alice a décidé de mettre un point final à un épisode de sa vie qu’elle assimile aujourd’hui à une entreprise de démolition. Elle témoigne, haut et fort, pour dénoncer le système. Et épingle tous les manques qui l’ont si longtemps abandonnée à son sort. Cinglant.
Clementina : Libre, mais pour faire quoi, pour aller où?
Clémentina a été reconnue victime de la traite des êtres humains. Enlevée dans son pays, l’Albanie, par un réseau, elle a tout subi : les pires violences des proxénètes et des « clients » puis l’indifférence d’une société qui n’a pas prévu les moyens nécessaires pour l’aider à se reconstruire. C’est le Mouvement du Nid qui a tout mis en œuvre pour lui permettre de croire encore en l’avenir ; avec du temps, de l’imagination et beaucoup d’amitié.
Carole : Toutes les violences subies polluent ma vie.
Après avoir passé trois ans dans la prostitution et les bars à champagne de Belgique, Carole est hantée par ce qu’elle a vécu. Loin des images branchées et libertaires des médias, elle décrit un système fondé sur la violence, le racket, le racisme, la dépossession de soi. Son
sentiment ? Celui d’avoir passé ces années
enfermée dans une cave.
Julie: Une vie de sans-papiers dans mon propre pays.
Julie était secrétaire. Une séparation, un surendettement, deux enfants à élever… Elle est devenue « escorte » sur Internet. Elle dit son irrépressible envie de témoigner, « mais à visage caché, bien obligée ». Condamnée à la clandestinité et à une solitude sans nom, elle décrit l’indifférence de sa famille et des hommes qui l’exploitent, et l’abandon des institutions et de la société. Mieux que tous les discours, son histoire montre un processus d’enfermement dont il est bien difficile de s’extraire.
Caroline : Ils utilisent les techniques des gourous : c’est comme une secte
En 2008, la délégation du Mouvement du Nid du Gard a accompagné une jeune femme prostituée dans un réseau sado-masochiste. Ce soutien a été déterminant puisqu’il lui a donné le courage de porter plainte contre son proxénète. Un procès a eu lieu en octobre 2011, qui a mis en lumière les pratiques terrifiantes du milieu du « BDSM »[[Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sado-masochisme.]]. Caroline [[Prénom d'emprunt.]], l’une des victimes, nous a raconté son histoire.
Anne : Sortir des sables mouvants
Nous avons reçu ce témoignage par courriel. Nous le livrons tel qu’il nous a été transmis, avec la promesse faite à son auteure d’un anonymat absolu.
Fiona, 2/2 : «In the « underground » everybody keeps silent»
Testimony, second part. Fiona describes prostitution by contract. The competition, the mugging, the aggressions, the taxes, the « posh » clients, alcohol to a point where one could no longer stand on one's feet, the phoney police checks. The banality. A banality ratified by law, for the greater benefit of both the brothels and the state.
Fiona, 1/2 : The bloke pays and does whatever he wants
Testimony, (first part). Fiona is 22 years old and has a whole life to construct. After one year of « imprisonment » in Belgian champagne bars, at the end of her tether in all respects, she finally denounced her procurer, who was none other than her lover. Throughout her account of the facts she never once pronounced his name... « He » [[Fiona never once referred to him by his name
.]] is now in prison.
Fiona, 2/2 : Dans le milieu tout le monde se tait.
En onze mois, j’ai connu sept établissements. C’était en Belgique, à la frontière française. Il y a une route avec 45 bars, à vingt...