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Tag: Se reconstruire

Laurence : une descente aux enfers

Essayez de fermer les yeux, juste un instant, et de vous imaginer avoir une vingtaine de rapports sexuels par jour avec des hommes de toutes catégories socio-professionnelles, des petits, des grands, des gros, des maigres, des agressifs, des pervers, des fous, des paumés, des sado-masochistes avec des fantasmes violents. Essayez d'imaginer l'odeur de leur transpiration et de leur sexe, si nauséabonde que rien qu'à l'écrire, j'ai envie de vomir.

Noémie : Je n’étais plus rien ; un corps et puis c’est tout.

J’ai fait une dépression à 16 ans. Une tentative de suicide. J’ai été hospitalisée. J’ai vu tout un tas de psys, des comportementalistes, des...

T., étudiant : Aucun étudiant sain d’esprit ne se prostitue par plaisir.

T. a connu le trottoir il y a quatre ans. Puis la prostitution à domicile. Il avait 18 ans. Cette expérience a été cruciale pour lui, on peut même dire traumatisante. Il nous a contactés pour témoigner, avec hésitation d'abord, rage ensuite, envie de tout arrêter pour finir. Dire n'est pas facile. Même dans l'anonymat. T. en est l'exemple vivant et torturé. Notre échange s'est fait par courriels, T. refusant l'entretien en tête à tête. Nous en publions ci-dessous quelques extraits.

Eliane : Pour moi, il y a urgence…

On parle des « besoins » des hommes, de leur éventuelle « misère sexuelle » ; jamais des manques et des détresses des femmes, vécus en silence, jamais du drame que traversent celles qui découvrent que leur mari, leur compagnon, est client. Eliane dit sa révolte mais aussi la tragédie -- le sida -- à laquelle elle a, par chance, échappé.
mouvement du nid

Anaïs, chronique d’une échappée [2/2]

Nous avons publié le témoignage d'Anaïs, "masseuse" dùment enregistrée par la chambre de commerce, dans Prostitution et Société numéro 141. Manipulée et battue par son mari, elle s'est longtemps accommodée de cette situation. Jusqu'à ce que la rage l'emporte. Aujourd'hui, avec l'aide du Mouvement du Nid, Anaïs n'est plus prostituée. Il nous a semblé intéressant de l'écouter retracer les étapes qu'elle a dù franchir pour ce changement de vie.

Adriana : Je suis contente parce que je suis vivante.

Je suis arrivée en France en 1997. J'avais 16 ans. Avant, je vivais chez mes parents, en Albanie, à Tirana. J'étudiais l'anglais dans une école professionnelle. À 14 ans, j'étais d'ailleurs allée passer un an en Angleterre. À 16 ans, j'ai rencontré un jeune homme.
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