Moselle : Accompagner vers la justice

1055

Lors de l’année écoulée, l’équipe a accueilli 118 personnes au cours des 47 permanences effectuées grâce à un total de 340 heures de bénévolat. La délégation a vécu un épisode particulièrement bouleversant en accompagnant une victime de viol lors du procès de ses agresseurs en Cour d’assises, en novembre 2018.

Depuis le vote de la loi du 13 avril 2016, la délégation a été témoin de la sortie de prostitution de neuf personnes avec qui elle était en contact. L’existence de perspectives et d’alternatives, le fait d’être considérées autrement que comme éternelles coupables, le travail de longue haleine de la délégation qui vient en soutien, a pu jouer le rôle de déclencheur vers la sortie de prostitution.

Annonce

Lors de l’année écoulée, l’équipe a ainsi accueilli 118 personnes, au cours des 47 permanences effectuées grâce à un total de 340 heures de bénévolat.

À la mi-novembre 2018, l’équipe a vécu un épisode particulièrement bouleversant en accompagnant une victime de viol lors du procès de ses agresseurs en Cour d’assises, au moins de novembre 2018. La délégation avait rencontré cette femme de 68 ans en 2015 et l’avait alors aidée à faire valoir ses droits à la retraite, en lien avec l’assistante sociale de l’UDAF. Mal- heureusement, peu de temps après avoir eu gain de cause et commencé à vivre enfin libre, cette personne avait été victime d’un viol d’une extrême brutalité.

La délégation a mis la victime en relation avec une psychologue pour l’aider à traverser cette épreuve ainsi qu’avec une des avocates en lien avec le Mouvement du Nid, Maitre Isabelle Thieuleux. Lors du procès, le Mouvement du Nid s’est porté partie civile et a soutenu cette femme durant les 3 jours d’audience. La justice a reconnu la culpabilité des prévenus et les a sévèrement condamnés à 18 et 12 ans de prison.

Lire aussi sur ce site : Procès de Metz : une décision historique en faveur des personnes prostituées montre que l’abolition est possible !

Une autre personne, que la délégation a accompagnée en partenariat avec le CCAS de Metz pour lui permettre d’accéder à un logement pérenne, a également confié avoir été victime d’un réseau proxénète. Elle a un jour pris la décision de dénoncer ses tortionnaires. L’équipe l’a alors mise en relation avec une avocate sympathisante. Une plainte contre ce réseau a été déposée le 5 septembre à l’Hôtel de police à Thionville. Parallèlement, des démarches ont été faites pour régulariser la situation de cette personne. Elle a été entendue par l’Ofpra en juin et a été acceptée dans un parcours de sortie de prostitution présenté en novembre 2018.