Opéra de Montpellier : donner de la voix

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Comme chaque année, la responsable de l’insertion et accompagnement de notre délégation de Montpellier a réuni fin juin le comité de pilotage  réunissant les  financeurs du pôle. Celui-ci a pu entendre sur scène, à l’Opéra, chanter les femmes accompagnées par la délégation.

Après l’exposition « le lien qui maintient » l’an dernier, l’équipe du Mouvement du Nid de Montpellier a décidé cette année de présenter les travaux de l’atelier chant mené avec une quinzaine de femmes au cœur de l’opéra de Montpellier. Un moment magique, qui a permis de montrer aux financeurs locaux (DDDFE,  CPAM, Métropole, département, ARS, CAF, etc.) l’importance de proposer aux femmes accompagnées des activités diversifiées, et surtout leur énergie et leurs compétences.

Tout a commencé lorsqu’une responsable de l’opéra a suggéré à la délégation d’être candidate pour une activité de chant à destination des personnes qu’accompagne le Mouvement du Nid. Un premier  cycle d’ateliers a ainsi pu être financé  par l’opéra. Devant le succès auprès des femmes, il a été prolongé pendant six mois par une convention entre l’établissement artistique et la délégation.

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Pour la quinzaine de participantes, en majorité des Nigérianes, cette heure et demie de chant hebdomadaire dirigé par une cheffe de choeur, Noelle Thibon Gokelare, a été un grand bol d’air dans leur quotidien, et un bon moyen de partager un moment de sororité.  Ce fut également un temps d’apprentissage au vivre ensemble, à l’écoute, au partage. Au programme, des chants du monde, du gospel, des chansons pour enfant.

Donner de la voix et tisser des liens à l’opéra et en dehors

« Elles se sont senties vraiment à l’aise et bien accueillies au sein de l’Opéra », explique Alexandra, responsable de l’activité.  « Elles ont aussi beaucoup aimé avoir accès à des spectacles ». En effet, grâce à leur participation à cet atelier, elles ont pu assister à plusieurs spectacles lors des répétitions générales.

Tout au long de l’année,  des bénévoles, stagiaires et  jeunes  volontaires  en service civique à la délégation les ont accompagnées et ont également chanté avec elles. Cette activité s’est aussi menée en partenariat avec l’Amicale du Nid (AdN) afin qu’un maximum de femmes touchées par la prostitution puisse bénéficier de cette activité.

Ainsi, pratiquement toutes les semaines, une éducatrice de l’AdN était également présente.  Sur la quinzaine de femmes concernées, certaines étaient en parcours de sortie, d’autres en accompagnement simple. Toutes, y ont trouvé un moyen de se faire entendre, de donner de la voix et de nouer des liens de solidarité.