Montpellier : téléphone, internet, un lien social indispensable

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Pendant la durée du confinement, nous créons cette rubrique « COVID-19 sur le terrain ». Deux à trois fois par semaine, nous vous racontons comment les membres du Mouvement du Nid continuent à maintenir le lien et à apporter de l’aide aux personnes en situation de prostitution. Aujourd’hui, la délégation de l’Hérault.

A Montpellier, les salarié·es et bénévoles redoublent d’inventivité pour rompre l’isolement renforcé par le confinement.

Aide matérielle en priorité, bien sûr, mais c’est aussi un temps où les activités collectives pendant les permanences physiques ne peuvent avoir lieu. La délégation propose des ateliers artistiques à distance autour de thèmes. Des femmes envoient des photos.

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France, une bénévole de la délégation, maintient le contact en particulier avec deux femmes, autour d’un moment de lecture ou d’une conversation.

« Je lis des livres à la fille de J. Des fois elle veut, des fois elle ne veut pas. Elle adore Blanche-neige, alors je la lui lis à chaque fois. Elle est contente. Je pense que sa maman écoute quand je lis. »

Pour F., jeune femme algérienne, qui n’avait ni télé ni internet au début du confinement, la bénévole a aussi consacré du temps à lui lire des histoires par téléphone au début.

« C’était horrible pour elle. J’ai réussi à lui procurer internet et l’Amicale du Nid lui a procuré la télé. Elle n’avait plus du tout de crédit sur le téléphone. Un jour où c’était vraiment dur, j’ai insisté, j’ai trouvé un site pour recharger son téléphone et internet. Je parle beaucoup avec elle.

Ça va mieux, mais quand je ne l’appelle pas pour pas l’envahir, c’est elle qui appelle. »

Déceler les situations de détresse, répondre aux appels, appeler les personnes habituellement suivies pour avoir de leurs nouvelles et maintenir le lien. Chacune, chacun fait en fonction de ses capacités.