En 2019, la délégation a pu établir 1392 contacts avec des personnes prostituées sur les lieux de prostitution, au fil de de 105 sorties tout au long de l’année ; 757 heures de bénévolat ont été nécessaires pour réaliser cette action, qui a couvert l’ensemble des lieux de prostitution de rue dans l’agglomération lyonnaise (Gerland, Perrache, Artillerie), de jour comme de nuit, ainsi que sur les routes rayonnant autour de la cité, dans un rayon de presque 60 kms, en direction de Paris, Tarare, Bourg, Satolas, Bourgoin, Valence.
Les personnes rencontrées sont presque toutes d’origine africaine : Nigéria, Guinée équatoriale et Cameroun ; les autres viennent de Roumanie, de Bulgarie, d’Albanie, quelques-unes d’Amérique Latine ou du Sud. L’équipe rencontre constamment de nouvelles personnes, les réseaux organisant un afflux continu.
C’est particulièrement vrai pour les personnes venant de la Guinée équatoriale ; elles ne restent que deux ou trois, leur séjour semble organisé par des tiers et elles vivent dans des conditions de précarité éprouvantes, dormant dans leur camion, ravitaillées par des complices du réseau. Elles subissent de nombreuses agressions, sur elles-mêmes ou sur leur véhicule (incendie, coups, bris de glace). Cela ne semble pas correspondre à une guerre de territoire, plutôt le fait de violences gratuites orches- trées par de jeunes gens.
La prostitution « de rue » est en diminution constante, les personnes étant prostituées de plus en plus par le biais d’internet ou transportées vers des pays étrangers (Allemagne notamment).