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« Femmes de réconfort », controverse et minimisation de la violence

Femmes de réconfort. Des contrats, pas de problème ? Marouane Chaffoui nous explique l'hallucinante controverse suscitée par l'article sans source d'un chercheur américain à...
Maine infos

Zéromacho : des hommes disent NON à  la prostitution !

C'est une affiche qui a tout déclenché. « Les hommes rêvent d'y entrer » disait le slogan de la sérieMaison close, sur Canal Plus[[2010. Une bande annonce, sur Internet, ne s'adresse qu'aux téléspectateurs hommes en leur susurrant : Bienvenue au paradis.]]. Les hommes, vraiment ? Tous les hommes ? Tous les hommes rêvent-ils de soumettre sexuellement, moyennant un billet, des femmes qui ne les désirent pas ou qu'ils dégoûtent ? D'affirmer leur domination et leur pouvoir en toute indifférence à  l'autre ?
mouvement du nid

Anaïs, chronique d’une échappée [2/2]

Nous avons publié le témoignage d'Anaïs, "masseuse" dùment enregistrée par la chambre de commerce, dans Prostitution et Société numéro 141. Manipulée et battue par son mari, elle s'est longtemps accommodée de cette situation. Jusqu'à ce que la rage l'emporte. Aujourd'hui, avec l'aide du Mouvement du Nid, Anaïs n'est plus prostituée. Il nous a semblé intéressant de l'écouter retracer les étapes qu'elle a dù franchir pour ce changement de vie.
roxane-18-mois

La demande des « clients » en question à l’ONU

Le recours aux personnes prostituées n’est pas un droit fondamental des hommes. En février 2006, Sigma Huda, rapporteuse spéciale sur les droits fondamentaux des victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants, a publié son premier rapport[[Intégration des droits fondamentaux des femmes et de l'approche sexospécifique, Sigma Huda / Conseil économique et social des Nations Unies, février 2006. À télécharger sur cette page.">ce qui] témoigne d’une interprétation profondément erronée de la pratique actuelle de la prostitution dans le monde. Abordant la dimension de la demande des "consommateurs de services sexuels", Sigma Huda rappelle la nécessité pour les Etats de prendre des mesures dissuasives en référence à l’article 9 du Protocole :
Les Etats Parties adoptent ou renforcent des mesures législatives ou autres, telles que des mesures d’ordre éducatif, social ou culturel, notamment par le biais d’une coopération bilatérale et multilatérale, pour décourager la demande qui favorise toutes les formes d’exploitation des personnes, en particulier des femmes et des enfants, aboutissant à la traite.
Pour la rapporteuse,
en s’engageant dans un rapport sexuel rémunéré, le consommateur de services sexuels inflige à la victime de la traite un grave dommage supplémentaire qui équivaut à un viol, en sus et au-delà des moyens préjudiciables employés par d’autres pour la faire entrer ou la maintenir dans la prostitution.(…) Il existe de sérieuses raisons de penser que de nombreux consommateurs de services sexuels savent que les femmes et les enfants avec lesquels ils ont des rapports sexuels sont soumis à des moyens illicites énoncés dans le Protocole, et que des normes culturelles très répandues encouragent le recours à des personnes prostituées malgré cette connaissance.
Sans illusion, elle ajoute que
même les mieux intentionnés des consommateurs de services sexuels seront probablement incapables de faire la différence entre les femmes qui ont été victimes des moyens illicites énoncés dans le Protocole et les autres, si tant est que celles-ci existent.
En considérant le caractère sexospécifique de la demande, Sigma Huda relève un acte dans lequel les acteurs se conforment à des rôles sociaux qui prescrivent certaines manières masculines de se comporter, de penser, de savoir et de posséder un pouvoir social. Elle dénonce des hommes qui s’engagent
dans une forme hautement sexualisée de racisme dans laquelle ils se convainquent rationnellement que l’exploitation sexuelle ne porte pas préjudice aux femmes et aux enfants de race, de nationalité ou de groupe ethnique différents.

Réprimé-e-s, les prostitué-e-s sont plus vulnérables

La politique de lutte contre la traite a jusqu’ici été axée sur la prévention et la répression du comportement des trafiquants ou sur la réduction de l’offre des victimes par l’intermédiaire de campagnes d’information ou autres. La Rapporteuse juge ces mesures importantes et nécessaires mais estime qu’elles doivent s’accompagner de projets ciblés visant expressément à décourager la demande. Elle accompagne ses réflexions d’une affirmation de taille dans un texte de l’ONU : le recours à des personnes prostituées n’est pas un droit fondamental des hommes. Faisant état de la loi suédoise qui pénalise les clients, elle la juge particulièrement appropriée contre la demande, notamment pour sa fonction normative. C’est une expression concrète et tangible de la conviction qu’en Suède les femmes et les enfants ne sont pas à vendre. Sigma Huda critique les lois internes qui répriment les personnes prostituées et contribue à les rendre plus vulnérables et plus susceptibles de devenir victimes du proxénétisme. Face à l’argument de la clandestinité croissante de la prostitution, toujours opposé à ceux qui souhaitent la pénalisation des clients, la Rapporteuse estime que la légalisation de la prostitution a pour effet de faire passer des atteintes aux droits de l’homme pour un simple travail légitime, "occultant" ainsi certaines atteintes commises au vu de tous. Pour elle, cette légalisation crée un climat favorable à la demande et doit donc être déconseillée. Enfin, elle souligne l’avancée importante que représente l’instauration de la compétence extraterritoriale permettant par exemple de poursuivre les adeptes du tourisme sexuel impliquant des enfants. Elle se félicite particulièrement des mesures prises par l’ONU, les Etats-Unis, la Norvège qui ont interdit à leur personnel militaire d’avoir recours aux services de personnes prostituées et termine en citant des campagnes d’information, d’éducation et de sensibilisation visant à décourager la demande (Chicago, sensibilisation du grand public ; Madrid, campagne d’affichage, etc).

Mauvaises filles, d’Emerance Dubas

Mauvaises filles, le film d'Emerance Dubas sort ce 23 novembre au cinéma est un documentaire exceptionnel pour donner la parole à des femmes, enfermées...

Lylie : « Quitter cette vie par n’importe quel moyen. »

Abusée, violée, abandonnée à elle-même, Lylie a quitté le Cameroun. Sans savoir où aller. C’était en 2012. Aujourd’hui elle reprend pied après une expérience...

Grande cause nationale 2010 : La prostitution, une violence réaffirmée !

À la veille de la journée de lutte contre les violences à l'encontre des femmes, ce combat est annoncé comme Grande Cause nationale 2010. Au nombre des violences : la prostitution.

Arpenter la nuit, de Leila Mottley

Le roman de Leila Mottley, 19 ans, a enthousiasmé notre chroniqueuse. A lire.
Maine infos

Prostitutions : exploitations, persécutions, répressions

Selon la Fondation Scelles, la prostitution affecterait 30 millions de personnes dans le monde, surtout des femmes et des enfants, et rapporterait autour de 300 milliards d'euros.
mouvement du nid

L’OCRTEH réunit 70 policiers et magistrats d’Europe et d’Afrique à Paris

À la veille de la présidence française de l'Union européenne, le ministère de l'Intérieur a invité une soixantaine de représentants des polices et magistrats de différents pays européens destinataires de la traite (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, Royaume-Uni, etc.), mais aussi quelques pays sources comme le Nigeria, le Cameroun et le Ghana, à se réunir pour un séminaire « La traite des êtres humains d'origine africaine à des fins d'exploitation sexuelle ». Le Mouvement du Nid - France a été sollicité pour y participer.
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