Nord : Des rencontres dans la rue, mais aussi à l’hôpital ou en prison…

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En 2018, la délégation des Hauts-de-France a été en contact avec environ 115 personnes différentes.

La délégation des Hauts-de-France fait l’essentiel de ses sorties (14 en 2018) sur les lieux de prostitution à Lille. Le « contact » sur les trottoirs, toujours effectué par deux (un homme et une femme) constitue une rencontre essentielle, les mains vides : il consiste à aller vers les personnes en toute gratuité, pour créer un lien, un échange. Il s’agit avant tout de per- mettre une rencontre hors de l’échange prostitutionnel.

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En 2018, la délégation des Hauts-de-France a été en contact avec environ 115 personnes différentes. Les militant.e.s constatent, comme les années précédentes, le nombre important de personnes d’origine africaine. Elles représentent aujourd’hui plus de 60% des personnes rencontrées et viennent plus particulièrement du Nigéria. Ce sont souvent de jeunes femmes arrivées en France par des réseaux de trafics d’êtres humains. La barrière de la langue n’est pas un obstacle en raison de la diversité des langues étrangères parlées par les militant.e.s de la délégation.

Également, l’équipe rencontre des personnes d’origine équatorienne qui ont la particularité d’être pour la grande majorité des personnes transsexuelles.

Après les premiers échanges, des personnes sollicitent parfois des rencontres à leur domicile pour des questions de santé, pour briser la solitude. D’autres, qui purgent des peines d’incarcération, rappellent les militant.e.s grâce à la carte de visite de l’association et l’équipe s’organise pour faire de visites en prison (18 rencontres se sont déroulées dans ce cadre pour un total temps estimé à 110 heures de bénévolat).

Enfin, les hospitalisations ne sont pas rares pour les personnes prostituées. Dans ce cadre aussi, l’équipe offrent quelques heures de compagnie à la personne qui fait appel à elle.