Une importante action d’accompagnement avec l’appui de jeunes professionnel•les

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Quasiment tous les mardis de 13h30 à 18h30, une permanence d’accueil a lieu dans les locaux de la délégation des Hauts-de-France. En 2018, ces 48 permanences (représentant 2 300 heures de bénévolat) ont enregistré plus de 3000 passages !

Les personnes prostituées qui s’y rendent sont invitées à vivre un moment de convivialité et d’échanges. Elles s’approprient les lieux avec beaucoup de respect, s’y sentent protégées et respectées.
L’équipe vit avec elles des échanges passionnants, où les personnes prostituées peuvent se reconstruire une identité socialement positive et de se protéger dans une vie en dehors de la prostitution. L’accompagnement vers la réinsertion peut alors commencer…
Il n’est pas rare de voir des personnes sorties de la prostitution revenir à la permanence pour une visite amicale. C’est l’occasion pour elle d’échanger sur leur parcours et de donner un peu d’espoir à celles qui sont en galère.
Les mardis matins se déroulent les réunions organisées pour le suivi des personnes engagées dans une démarche avec un membre de l’équipe. Les bénévoles reçoivent l’appui de plusieurs stagiaires de l’action médico-sociale, qui y gagnent un important moment de formation à partir de situations réelles. En effet, la question prostitutionnelle interroge beaucoup les futurs professionnel•les de l’action sociale et la délégation, grâce à des partenariats avec des écoles, fait le choix d’accueillir chaque année un grand nombre de stagiaires.
Pour ces futurs professionnel.le.s, c’est un terrain de stage idéal pour comprendre dans un premier temps la problématique prostitutionnelle, rencontrer lors des permanences les personnes et ensuite participer aux démarches de réinsertion.
L’action d’accompagnement se répartit dans de nombreux domaines, comme l’emploi, la santé, le loge- ment, l’accompagnement lors de dépôts de plainte, les demandes de titres de séjour et asile… 150 personnes prostituées ont par exemple été soutenues dans la rédaction de leur récit de vie, une pièce nécessaire dans leurs démarches auprès de l’OFPRA, et, au delà, qui joue un rôle dans le processus de recherche d’alternatives à la prostitution que seule peut mettre en œuvre la personne elle-même.

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