Ambre : « Dire non n’était pas une option »
Ambre a commencé à subir viols, chantage et harcèlement à 14 ans. Un chemin qui l’a menée à rencontrer un proxénète à 14 et...
Julie: Une vie de sans-papiers dans mon propre pays.
Julie était secrétaire. Une séparation, un surendettement, deux enfants à élever… Elle est devenue « escorte » sur Internet. Elle dit son irrépressible envie de témoigner, « mais à visage caché, bien obligée ». Condamnée à la clandestinité et à une solitude sans nom, elle décrit l’indifférence de sa famille et des hommes qui l’exploitent, et l’abandon des institutions et de la société. Mieux que tous les discours, son histoire montre un processus d’enfermement dont il est bien difficile de s’extraire.
Magali : j’ai l’impression d’avoir un tatouage invisible sur le visage
Magali a passé quatre ans dans un bar belge (bordel). Elle a aujourd’hui quitté la prostitution. Alors qu’elle s’est insérée dans la vie professionnelle,...
Paula : « Dire non, c’est quelque chose qu’il faudrait apprendre très tôt. »
Paula a aujourd’hui une vie sereine, mais se dit marquée. Élevée par des parents qu’elle décrit comme handicapés de l’amour, elle passe très jeune...
Adriana : Je suis contente parce que je suis vivante.
Je suis arrivée en France en 1997. J'avais 16 ans. Avant, je vivais chez mes parents, en Albanie, à Tirana. J'étudiais l'anglais dans une école professionnelle. À 14 ans, j'étais d'ailleurs allée passer un an en Angleterre. À 16 ans, j'ai rencontré un jeune homme.
Julien : Je voudrais témoigner du fait qu’à cette époque, rien ne nous dissuadait...
Julien, ancien client, est engagé au Mouvement du Nid. Son parcours, peu commun, l’amène aujourd’hui à se prononcer en faveur d’une politique résolue en direction des hommes qui entretiennent le marché prostitutionnel.
Si ses choix n’engagent que lui, ils sont toutefois une excellente occasion d’ouvrir le débat.
Roselyne, dix ans de trottoir, refuse les maisons closes
Après dix ans dans le "brouillard", Roselyne a raccroché. Depuis, elle a pris 20 kilos. Deux par année de brouillard sur le trottoir lillois. Avec ses mèches blondes toujours dans les yeux, cette jeune mère de deux enfants raconte sans haine comment elle a commencé à tapiner, à 18 ans, dans un bar de La Madeleine, dans la banlieue lilloise.
« Pendant 2 ans, mon avocat m’a imposé des rapports sexuels »
Nezha, qui a subi violence conjugale, violence prostitutionnelle puis viols et attouchements de la part de son avocat, se demande si elle sera un jour reconnue comme victime.
Laurence : une descente aux enfers
Essayez de fermer les yeux, juste un instant, et de vous imaginer avoir une vingtaine de rapports sexuels par jour avec des hommes de toutes catégories socio-professionnelles, des petits, des grands, des gros, des maigres, des agressifs, des pervers, des fous, des paumés, des sado-masochistes avec des fantasmes violents. Essayez d'imaginer l'odeur de leur transpiration et de leur sexe, si nauséabonde que rien qu'à l'écrire, j'ai envie de vomir.
Noémie : Je n’étais plus rien ; un corps et puis c’est tout.
J’ai fait une dépression à 16 ans. Une tentative de suicide. J’ai été hospitalisée. J’ai vu tout un tas de psys, des comportementalistes, des...