Procès du réseau de Poitiers : le Mouvement du Nid salue un jugement exemplaire

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Dans le procès du réseau de proxénétisme de Poitiers, où comparaissaient 21 prévenu·e·s, le tribunal a envoyé un message politique fort, selon notre avocate Lorraine Questiaux. Dans cette affaire où le Mouvement du Nid s’était porté partie civile, des peines de prison de 1 à 8 ans ont été prononcées, y compris à l’encontre de l’homme français qui avait été le « logeur » de femmes du réseau.

Pour le Mouvement du Nid, avec ce jugement, c’est une des premières fois que la justice reconnaît le réel degré de responsabilité de chacun dans ce réseau et tient compte du fait que les femmes proxénètes sont d’anciennes victimes.

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En effet, des femmes nigérianes du réseau qui avaient été victimes d’exploitation sexuelle et violences pendant des années avant de devenir « mamas », ont été condamnées à des peines de 4 ans de prison (dont 1 à 2 avec sursis), nettement inférieures à celles des prévenus nigérians hommes (de 5 à 8 ans), accusés d’appartenir à la mafia nigériane.

Par ailleurs, en condamnant le logeur français à une peine de 3 ans de prison ferme et 33 000 euros d’amende, le tribunal a entendu la responsabilité de ceux qui créent un environnement favorable à l’établissement d’un réseau de prostitution comme à Poitiers, et profitent ainsi de l’exploitation des plus vulnérables.

Le Mouvement du Nid se félicite que le tribunal ait entendu sa parole et son expertise et rendu une décision juste, et espère que ce procès fera jurisprudence.