Des violences conjugales à la prostitution
Réalité trop souvent occultée, la prostitution et les violences conjugales sont fréquemment associées. Par le profil et le mode opératoire des hommes qui maintiennent les femmes sous leur joug, ainsi que par le parcours des personnes victimes de leur conjoint-proxénète.
Mariana : sortir de la prostitution, fière de dire que c’est possible!
Les faits se sont déroulés entre 2001 et 2010, neuf années où Mariana n’a pas pu revoir sa fille, restée en Roumanie. Victime d’un réseau, Mariana s’échappe, mais une dénonciation mensongère la fait accuser elle-même de proxénétisme et menacer d’extradition. Grâce à sa rage de vivre et avec l’aide associative, elle est finalement reconnue comme victime de la traite. Aujourd’hui, Mariana vit en France avec sa fille, elle a un emploi, un compagnon et l’avenir devant elle.
Sur le terrain, les enseignements de la crise sanitaire
Chargée de la coordination nationale au Mouvement du Nid, Elen Rio travaille en partenariat très étroit avec les bénévoles et salarié·es des 26 délégations...
Inceste, prostitution : sortir du déni
La déferlante #metooinceste a permis de mettre sur le devant de la scène l’ampleur des violences sexuelles au sein de la famille. Une parole qui n’est pas nouvelle, ce qui est nouveau, c’est qu’on l’écoute. Mais du chemin reste à faire.
Cliente
Effet pervers d’un féminisme mal compris ou plus sùrement provocation rentable, la femme d’âge mùr qui s’offre un "escort" est à la mode au cinéma ces dernières années.
Prostitution et Société n°202 | La stratégie de l’agresseur
Édito
L'abolition mondiale pour 2030
70 ans après la convention de l'Onu de 1949, lançons un appel à l'action pour l'abolition mondiale en 2030 !
Dossier :...
Loi sur le racolage : la roulette russe !
La loi française est-elle un jeu de loterie ou une farce ?
Mauvaises filles
Une exposition à l'École Nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse, un catalogue bien illustré et préfacé par Michelle Perrot, le sujet des
mauvaises fillesa enfin le traitement d'ampleur qu'il mérite.
La demande des « clients » en question à l’ONU
Le recours aux personnes prostituées n’est pas un droit fondamental des hommes.En février 2006, Sigma Huda, rapporteuse spéciale sur les droits fondamentaux des victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants, a publié son premier rapport[[Intégration des droits fondamentaux des femmes et de l'approche sexospécifique, Sigma Huda / Conseil économique et social des Nations Unies, février 2006. À télécharger sur cette page.">ce qui] témoigne d’une interprétation profondément erronée de la pratique actuelle de la prostitution dans le monde. Abordant la dimension de la demande des "consommateurs de services sexuels", Sigma Huda rappelle la nécessité pour les Etats de prendre des mesures dissuasives en référence à l’article 9 du Protocole :
Les Etats Parties adoptent ou renforcent des mesures législatives ou autres, telles que des mesures d’ordre éducatif, social ou culturel, notamment par le biais d’une coopération bilatérale et multilatérale, pour décourager la demande qui favorise toutes les formes d’exploitation des personnes, en particulier des femmes et des enfants, aboutissant à la traite.Pour la rapporteuse,
en s’engageant dans un rapport sexuel rémunéré, le consommateur de services sexuels inflige à la victime de la traite un grave dommage supplémentaire qui équivaut à un viol, en sus et au-delà des moyens préjudiciables employés par d’autres pour la faire entrer ou la maintenir dans la prostitution.(…) Il existe de sérieuses raisons de penser que de nombreux consommateurs de services sexuels savent que les femmes et les enfants avec lesquels ils ont des rapports sexuels sont soumis à des moyens illicites énoncés dans le Protocole, et que des normes culturelles très répandues encouragent le recours à des personnes prostituées malgré cette connaissance.Sans illusion, elle ajoute que
même les mieux intentionnés des consommateurs de services sexuels seront probablement incapables de faire la différence entre les femmes qui ont été victimes des moyens illicites énoncés dans le Protocole et les autres, si tant est que celles-ci existent.En considérant le
caractère sexospécifique de la demande, Sigma Huda relève un acte dans lequel
les acteurs se conforment à des rôles sociaux qui prescrivent certaines manières masculines de se comporter, de penser, de savoir et de posséder un pouvoir social.Elle dénonce des hommes qui s’engagent
dans une forme hautement sexualisée de racisme dans laquelle ils se convainquent rationnellement que l’exploitation sexuelle ne porte pas préjudice aux femmes et aux enfants de race, de nationalité ou de groupe ethnique différents.
Réprimé-e-s, les prostitué-e-s sont plus vulnérables
La politique de lutte contre la traite a jusqu’ici été axée sur la prévention et la répression du comportement des trafiquants ou sur la réduction de l’offre des victimes par l’intermédiaire de campagnes d’information ou autres. La Rapporteuse juge ces mesuresimportantes et nécessairesmais estime qu’elles
doivent s’accompagner de projets ciblés visant expressément à décourager la demande. Elle accompagne ses réflexions d’une affirmation de taille dans un texte de l’ONU :
le recours à des personnes prostituées n’est pas un droit fondamental des hommes.Faisant état de la loi suédoise qui pénalise les clients, elle la juge
particulièrement appropriée contre la demande, notamment pour sa
fonction normative. C’est une expression concrète et tangible de la conviction qu’en Suède les femmes et les enfants ne sont pas à vendre.Sigma Huda critique les lois internes qui répriment les personnes prostituées et contribue à les rendre plus vulnérables et plus susceptibles de devenir victimes du proxénétisme. Face à l’argument de la clandestinité croissante de la prostitution, toujours opposé à ceux qui souhaitent la pénalisation des clients, la Rapporteuse estime que
la légalisation de la prostitution a pour effet de faire passer des atteintes aux droits de l’homme pour un simple travail légitime, "occultant" ainsi certaines atteintes commises au vu de tous.Pour elle, cette légalisation
crée un climat favorable à la demande et doit donc être déconseillée.Enfin, elle souligne l’avancée importante que représente l’instauration de la compétence extraterritoriale permettant par exemple de poursuivre les adeptes du tourisme sexuel impliquant des enfants. Elle se félicite particulièrement des mesures prises par l’ONU, les Etats-Unis, la Norvège qui ont interdit à leur personnel militaire d’avoir recours aux services de personnes prostituées et termine en citant des campagnes d’information, d’éducation et de sensibilisation visant à décourager la demande (Chicago, sensibilisation du grand public ; Madrid, campagne d’affichage, etc).
Paule : Ce qui me dégoûte, c’est tous ces gens qui sont pour la...
Paule a commencé à se prostituer à 20 ans. Plusieurs années après, elle a pu arrêter.
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