Magali : « Maintenant, je sais que c’est possible. »
Magali a 23 ans. Aujourd’hui, elle crie sa joie d’être une des premières à avoir obtenu un des parcours de sortie de prostitution prévu...
Anne : Sortir des sables mouvants
Nous avons reçu ce témoignage par courriel. Nous le livrons tel qu’il nous a été transmis, avec la promesse faite à son auteure d’un anonymat absolu.
« Je suis Stéphanie, Clarissa n’existe plus »
En l’espace d’un an, Stéphanie a soulevé des montagnes. Si elle a accepté de nous livrer la « saison 2 » de son témoignage, c’est pour dire à d’autres, haut et fort, que c’est possible...
Raïssa : Les clients? Je ne veux plus jamais en parler. Plus jamais y...
Je suis arrivée en France au mois de mai. Là-bas, en Albanie, je suis allée à l'école jusqu'à 12 ans. Je n'ai pas eu de parents, c'est ma grand-mère qui m'a élevée. Je n'avais qu'elle et ma tante. À 12 ans, on m'a mariée avec un homme de presque 30 ans. Je ne l'avais jamais vu, personne ne m'a demandé mon avis. En Albanie, ce sont les hommes qui décident.
Spécial n°200 : 70 ans de témoignages
Depuis 1951, date de parution de la première revue du Mouvement du Nid, nous donnons une place essentielle à la parole des personnes prostituées : des femmes en majorité, mais aussi des hommes, qui ont en général fait la démarche de nous contacter, poussé.e.s par le désir profond de changer de vie, d'échapper à l'enfermement ; des personnes dont la force, la volonté, la résistance sont souvent étonnantes. Il était donc logique que nous ouvrions le numéro 200 de la revue, consacré entièrement au Mouvement du Nid, par des extraits de leurs témoignages.
Adriana : Je suis contente parce que je suis vivante.
Je suis arrivée en France en 1997. J'avais 16 ans. Avant, je vivais chez mes parents, en Albanie, à Tirana. J'étudiais l'anglais dans une école professionnelle. À 14 ans, j'étais d'ailleurs allée passer un an en Angleterre. À 16 ans, j'ai rencontré un jeune homme.
Roxane : J’ai tout arrêté. Tout sauf la parole et l’écriture.
J’ai arrêté en août 2019. Ça a duré deux ans. Il fallait que je parle de tout ça. Je crois au témoignage. Dire. Parler. Écrire.
Paolo : De l’argent, j’en avais pourtant.
Je ne retournerai dans la prostitution que dans le pire des cas. Le piège quand on bascule là-dedans, c’est de s’y enfermer ; d’être dépendant de l’argent qui tombe tout de suite.
Raphaël : On n’avait pas le temps d’avoir froid.
Homosexuel, Raphaël a connu la "zone" et la prostitution. La "fête", l'alcool, la drogue ont englouti plus de cinq ans de sa vie. Récit...
Tima : « j’aurais préféré mendier, ou mourir, plutôt que de revivre ça »
Témoignage de Tima, dont le parcours montre l’importance vitale du réseau associatif et le bien fondé des parcours de sortie de prostitution.