Témoignages

Qui peut le mieux exprimer les réalités du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? Si vous souhaitez témoigner, contactez-nous !

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Appoline : « Pour ne pas avoir vécu «tout ça» pour rien »

Que signifie "témoigner"?

Eliane : Pour moi, il y a urgence…

On parle des « besoins » des hommes, de leur éventuelle « misère sexuelle » ; jamais des manques et des détresses des femmes, vécus en silence, jamais du drame que traversent celles qui découvrent que leur mari, leur compagnon, est client. Eliane dit sa révolte mais aussi la tragédie -- le sida -- à laquelle elle a, par chance, échappé.

Beckie : « Elle m’a laissée dans la rue avec d’autres Nigérianes. »

En portant plainte contre sa « mama », Beckie a fourni à la police des éléments qui ont contribué à l’arrestation de plusieurs personnes pour proxénétisme...

Mme H. : je vis avec peu mais je suis fière de moi.

Témoignage de Mme H., prostituée dans des salons de massage, qui a porté plainte contre ses proxénètes

Julie: Une vie de sans-papiers dans mon propre pays.

Julie était secrétaire. Une séparation, un surendettement, deux enfants à élever… Elle est devenue « escorte » sur Internet. Elle dit son irrépressible envie de témoigner, « mais à visage caché, bien obligée ». Condamnée à la clandestinité et à une solitude sans nom, elle décrit l’indifférence de sa famille et des hommes qui l’exploitent, et l’abandon des institutions et de la société. Mieux que tous les discours, son histoire montre un processus d’enfermement dont il est bien difficile de s’extraire.

Laurence : une descente aux enfers

Essayez de fermer les yeux, juste un instant, et de vous imaginer avoir une vingtaine de rapports sexuels par jour avec des hommes de toutes catégories socio-professionnelles, des petits, des grands, des gros, des maigres, des agressifs, des pervers, des fous, des paumés, des sado-masochistes avec des fantasmes violents. Essayez d'imaginer l'odeur de leur transpiration et de leur sexe, si nauséabonde que rien qu'à l'écrire, j'ai envie de vomir.

Spécial n°200 : 70 ans de témoignages

Depuis 1951, date de parution de la première revue du Mouvement du Nid, nous donnons une place essentielle à  la parole des personnes prostituées : des femmes en majorité, mais aussi des hommes, qui ont en général fait la démarche de nous contacter, poussé.e.s par le désir profond de changer de vie, d'échapper à  l'enfermement ; des personnes dont la force, la volonté, la résistance sont souvent étonnantes. Il était donc logique que nous ouvrions le numéro 200 de la revue, consacré entièrement au Mouvement du Nid, par des extraits de leurs témoignages.

Roxane : J’ai tout arrêté. Tout sauf la parole et l’écriture.

J’ai arrêté en août 2019. Ça a duré deux ans. Il fallait que je parle de tout ça. Je crois au témoignage. Dire. Parler. Écrire.

Nadia : « Le X, c’est des viols à répétition, c’est inhumain. »

Orientée sur une délégation du Mouvement du Nid  par la police judiciaire dans le cadre d’une affaire de proxénétisme et de traite des êtres...

Tima : « j’aurais préféré mendier, ou mourir, plutôt que de revivre ça »

Témoignage de Tima, dont le parcours montre l’importance vitale du réseau associatif et le bien fondé des parcours de sortie de prostitution.
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